Un nouveau bâtiment scolaire en Région bruxelloise pour revaloriser l’enseignement qualifiant !

Ce mardi 30 mars, en présence d’anciens élèves – devenus professionnels aujourd’hui – , en tant que Ministre de l’Enseignement de la COCOF, j’ai eu le plaisir de poser la première pierre du nouveau bâtiment scolaire qui verra le jour sur le campus du CERIA en mars 2011. Destiné aux métiers de l’alimentation, ce bâtiment, qui sera doté de matériel de pointe, permettra d’accroître la capacité d’accueil des Institut Emile Gryzon (enseignement secondaire) et Roger Lambion (promotion sociale). Au vu du défi démographique de la Région bruxelloise dans le courant des dix prochaines années, il est en effet urgent d’apporter des solutions structurelles à l’augmentation de la population scolaire.

Par ailleurs, cette nouvelle infrastructure s’inscrit dans la dynamisation de l’enseignement qualifiant organisé par la COCOF. L’HORECA étant un secteur économique important – 20% du PIB bruxellois – et particulièrement porteur en matière d’emploi en Région bruxelloise, il est nécessaire de former les futurs professionnels du métier aux nouvelles techniques dans un cadre adapté et plus propice à l’apprentissage des différentes disciplines.

Un Centre de technologies avancées (CTA)et un bâtiment moderne

Le bâtiment sera composé de six ateliers :

–  Chocolaterie (2 ateliers)

–  Boulangerie

–  Pâtisserie (2 ateliers)

–  Traiteur-glacerie

Ce bâtiment a été conçu en concertation avec les directions, les enseignants et les professionnels du métier, ce qui en fera un bâtiment exemplaire dans le secteur. Notamment sur le plan de l’hygiène. Bâtiment construit selon le principe de la marche en avant qui consiste à créer dans une cuisine un circuit par lequel les marchandises propres, ne doivent non emprunter le circuit que suivent les marchandises sales, no revenir en arrière depuis la livraison jusqu’à la consommation.
Ce bâtiment répond à des normes PMR (personnes à mobilité réduite)puisque le bâtiment composé d’un rez et d’un sous sol sera muni de rampe d’accès , d’ascenseurs et de commodités adaptées.

Un soin particulier a été apporté au respect de l’environnement (choix des matériaux) et à la performance énergétique du bâtiment :

–  K=27 (isolation), soit un indice inférieur à celui de la PEB

–  panneau solaire pour la production d’eau chaude

– chaudière à haut rendement

– pompe à chaleur

Ce bâtiment sera occupé par les élèves de l’Institut Emile Gryzon (secondaire), Roger Lambion (cours du soir) mais également à d’autres personnes (formation de demandeurs d’emploi notamment). Il accueillera en outre le futur CTA.

Un CTA , c’est quoi ? un centre de technologie avancée est une infrastructure mettant des équipements de pointe – utilisés par les professionnels – à disposition des élèves et des enseignants, quels que soient le réseau et le caractère d’enseignement, ainsi que des demandeurs d’emploi et des travailleurs, en vue de développer des formations performantes qui correspondent aux profils de qualifications et de formation afin de permettre une meilleure insertion sur le marché de l’emploi. On trouve dans les CTA des équipements de pointe complémentaires aux équipement généralement disponibles dans les écoles. Lancé à l’initiative de la Communauté française, la création des CTA a débuté en 2007 et devra achevée, dans une première phase, en 2013. Pour quel public ? Prioritairement pour les enseignants/formateurs dans le cadre de leur formation continuée, les élèves des années terminales (3ème degré et 7ème qualification) de l’enseignement technique et professionnel mais aussi pour les étudiants de promotion sociale et de l’enseignement supérieur non universitaire, les demandeurs d’emploi, les apprentis et les travailleurs occupés.

Relever le défi démographique ?

L’évolution démographique signifie d’immenses défis :
–  création de places d’accueil pour les 0-3 ans ;
–  augmentation du nombre de classes et d’écoles ;
–  augmentation du nombre de classes-passerelles ;
–  lutte contre la pauvreté des enfants ;
– apprentissage des langues …

Mais également une magnifique opportunité pour Bruxelles et la Belgique. La jeunesse bruxelloise est l’atout majeur de la Belgique. Pour ce faire, nous devons mettre les moyens nécessaires pour éviter que ce boom démographique n’entraîne une aggravation des problèmes sociaux et de dualisation spatiale que connaît Bruxelles.

Les infrastructures ne suffiront pas. Si nous voulons éviter que nos enfants ne se retrouvent dans des classes surpeuplés ou sans professeurs, un important travail doit également avoir lieu en matière de revalorisation de la fonction enseignante :

– pour éviter que 50% des enseignants ne quittent l’enseignement dans le courant des 8 premières années de leur carrière ;

– pour rendre la profession plus attractive

– Par ailleurs, il sera utile de mettre en oeuvre des alliances éducatives entre les différents acteurs de l’éducation