Votre question posée via twitter par gwelr :   Pourquoi Olivier Deleuze tête de liste bruxelloise à la Chambre et pas Christos Doulkeridis ?

Ma réponse : Olivier Deleuze est certainement la personnalité politique d’ECOLO qui a le plus d’expérience nationale et internationale. Parmi les premiers élus à représenter ECOLO au Parlement au début des années 80, il a connu toutes les périodes de l’histoire du parti. Il a été parlementaire dans l’opposition, mais aussi dans la majorité en tant que Secrétaire d’Etat au sein du Gouvernement fédéral entre 1999 et 2003 où il a notamment eu l’occasion de mener les négociations relatives au protocole de Kyoto au nom, non seulement de la Belgique, mais également de l’Union européenne. Depuis 2004, il a occupé un poste clé au sein de l’ONU sur des questions relatives à l’environnement. Olivier a donc une expérience politique et diplomatique exceptionnelle. Le fait d’avoir été en dehors du spectacle affligeant de la Belgique ces dernière années à l’échelle fédérale est à mes yeux plutôt un atout. Nous avons besoin dans notre pays de personnes qui ont la capacité de prendre du recul, de la hauteur et de replacer les priorités là où elles doivent l’être. Ses compétences de négociateur expérimenté ne sont pas non plus à mépriser dans le contexte actuel. De plus, c’est l’un des rares politiques à être (au moins) trilingue. Certains lui ont reproché d’avoir quitté ECOLO après la débâcle de 2004. Je ne le vois pas ainsi. D’abord, il n’a pas du tout abandonné la cause écologique. Au contraire, il est parti la porter à une échelle plus haute, ce qui est parfaitement cohérent et légitime. D’autre part, sa décision a été clairement concertée avec la direction d’ECOLO de l’époque et a permis à d’autres personnalités, dont moi sans doute, de pouvoir émerger un peu plus. Je me réjouis de sa décision de revenir dans la politique belge. Il aurait pu rester à l’ONU dans une place assez confortable. Il a préféré se mouiller pour son pays. Les membres ont décidé à une très large majorité de lui confier la première place de la liste à la Chambre, juste devant Zoé Génot. J’ai soutenu de façon déterminée ce choix.

Pour ma part, un mandat au niveau fédéral a du sens au regard des combats que je mène depuis des années : reconnaissance de Bruxelles comme Région à part entière, juste financement de Bruxelles, garantie des droits des minorités, dont les francophones de la périphérie, transition écologique de l’économie, soutien à une politique de mobilité écologique cohérente à l’échelle belge et européenne… Je suis d’ailleurs sur la liste des effectifs à la 21ème place, l’avant-dernière, juste devant la coprésidente d’ECOLO, Sarah Turine. Être plus haut sur la liste n’aurait pas été honnête, compte tenu des engagements importants que j’ai pris au sein du Gouvernement bruxellois et qui me tiennent particulièrement à cœur : la politique du logement, du tourisme, de l’enseignement de la COCOF. J’ai commencé dans ces matières un travail structurel très important que je ne veux pas quitter maintenant. Comme je l’ai dit en réponse à ma question de campagne n°1, être sur la liste et permettre de voter pour moi est une des façons, pour moi comme pour les électeurs, de soutenir le projet d’ECOLO lors de cette campagne mais aussi les accents plus particuliers que je porte plus personnellement. Enfin, je représente mon parti dans toutes les négociations relatives à Bruxelles. Quelle que soit ma place, je jouerai donc un rôle dans les discussions qui s’ouvriront vraisemblablement après le 13 juin.