Hier après-midi, j’ai pris acte de l’arrêt du Conseil d’Etat, rendu le 22 juin 2010 et annulant le permis d’urbanisme octroyé pour la transformation du site de l’église du Gesù, à Saint-Josse. Cet arrêt oblige désormais la commune et le promoteur à respecter la prescription 0.12 du PRAS, qui prévoit que tout logement supprimé en zone de forte mixité doit être compensé par la même superficie de logement dans la zone. Concrètement, cela signifie que 6.500m² de logements devront être prévus dans le cadre du projet de reconversion de l’église et du couvent du Gesù, sur le site ou dans la zone limitrophe.

Dans ce cadre, je regrette qu’une solution n’ait pu être trouvée, pour atteindre le même objectif de mise à disposition de logements, avant l’arrêt du Conseil d’Etat. Je souhaite que cet arrêt ne remette pas en cause l’ambitieux projet de reconversion du site du Gesù, qui doit trouver rapidement une affectation valorisante pour le quartier et le patrimoine en question. A cet effet, je confirme ma disposition à rencontrer le promoteur, comme il l’a déjà fait, pour envisager avec lui, la manière la plus adéquate de répondre à l’exigence de mise à disposition de 6.500m² de logements dans le cadre du développement de son projet hôtelier.

Une piste envisageable pourrait être d’intégrer les nouveaux logements, financés par le promoteur, au plan logement régional, selon des modalités à convenir. Cela permettrait d’accroitre l’offre de logement accessible dans la Région.

Par ailleurs, une conséquence indirecte de l’annulation du permis d’urbanisme est qu’elle reporte à une échéance plus tardive le lancement de travaux éventuels sur le site. Dans ce contexte, je rappelle la situation de la centaine de mal-logés, encadrés par l’Union des locataires Marollienne (ULM), qui occupe actuellement l’ancien cloître. Ceux-ci, face à l’arrivée promise de travaux, s’engageaient à quitter les lieux à la fin du mois de septembre pour ne pas freiner le chantier. L’échéance est à présent obsolète.

Dans ce cadre, j’encourage les parties concernées à l’adoption d’une convention d’occupation temporaire et précaire visant à stabiliser le maintien dans les lieux des familles concernées, jusqu’à ce qu’un nouveau projet de développement du site se concrétise.