Dans les pages bruxelloises du Soir (28 juillet 2010), j’ai pu aborder un volet important de ma politique de Logement à travers le vote récent du quadriennal d’investissements 2010-2013. « Quadriennal », un mot rébarbatif (je le concède) pour définir un levier très important en faveur de la rénovation et de projets de nouvelles constructions. Ci-dessous, la retranscription de l’article.

La construction n’est pas la panacée pour lutter contre la crise du logement. Raison pour laquelle la remise sur le marché du bâti existant constitue un axe majeur de la politique du nouveau secrétaire d’Etat Christos Doulkeridis (Ecolo). Il faut savoir, en effet, qu’on recense grosso modo 1.700 logements sociaux en attente d’une rénovation lourde. Ce n’est pourtant pas faute de moyens si nombre d’habitations restent inoccupées : depuis 2002, des plans quadriennaux ont été mis en place et ont bénéficié d’un budget régional de 480 millions d’euros au total. Le hic, c’est que, fin 2009, seuls 146 millions d’euros ont été dépensés, ce qui représente un taux d’exécution très faible de 30,5 %. On en connaît les raisons : procédures publiques lourdes et organisation parfois perfectible dans le secteur.

Christos Doulkeridis a décidé d’accélérer la manœuvre. « Ça ne sert à rien d’être gourmand si on ne peut pas terminer son assiette », image-t-il. Après avoir décroché une enveloppe de 206 millions pour le nouveau plan quadriennal 2010-2013, le secrétaire d’Etat a mis en place de nouveaux outils : un pôle d’expertise a été créé au sein de la Société de logement de la Région bruxelloise (SLRB) pour conseiller et appuyer les sociétés de logement social (SISP) qui en éprouvent le besoin et un cadastre précis du parc à rénover est en train d’être dressé et devrait être opérationnel début 2011. « Plus question de travailler à l’aveugle sans avoir un cadastre des besoins et des urgences, insiste Christos Doulkeridis. Un diagnostic du patrimoine va nous permettre d’identifier les priorités d’investissement ».

Tout en poursuivant la mise en œuvre des projets retenus par les plans précédents, le gouvernement a décidé cette année d’engager 56 millions. « Je n’ai pas voulu attendre la conclusion du cadastre. Sur la base d’une première objectivation, 25 projets ont été retenus, explique le secrétaire d’Etat. Le tri n’a pas été aisé : les SISP ont introduit des demandes pour 800 millions d’euros, soit quatre fois plus que le budget alloué au plan quadriennal 2010-2013.

« Trois critères ont guidé la SLRB dans ses choix, poursuit Doulkeridis: remettre un maximum de logements sur le marché, tenir compte des situations d’urgence et de sécurité, améliorer la performance énergétique des bâtiments. Et priorité à ceux qui peuvent démarrer tout de suite ». Au total, ce sont plus de 4.000 logements qui seraient concernés.

Parallèlement, le pôle d’expertise mis en place par la SLRB va s’activer à évaluer les besoins pour accélérer la mise en œuvre des projets retenus par les précédents plans quadriennaux. « C’est un pas en avant dans l’amélioration de la gouvernance, dans l’objectivation des travaux et dans la collaboration entre la SLRB et les SISP », conclut Christos Doulkeridis.

Projets exemplatifs

Lutte contre les inoccupés

Projet de rénovation de 25 logements, rue Dons, dans le but de terminer la rénovation complète de l’îlot du site Vandeuren, dont une étude en cours porte déjà sur 122 logements. Le projet consiste en la rénovation complète des composants techniques avec remembrement de certains logements.

Performances énergétiques

Le Home Familial Bruxellois porte des projets d’amélioration énergétique de bâtiments situés avenues de l’Optimisme et du Destrier. Pour obtenir des logements à basse énergie, façades et toitures vont être rénovées, ainsi que le système de production d’eau chaude.

Sécurité

L’immeuble d’habitations sociales Germinal, à Evere, a été construit dans les années 50. Après une étude approfondie des services incendie, il s’est avéré indispensable d’effectuer des travaux de sécurisation à l’intérieur des bâtiments.