Souvenez-vous, il y a un an, l’espoir était de revenir de Copenhague avec un successeur plus ambitieux au Protocole de Kyoto, c’est-à-dire un traité comportant des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, le financement des mesures d’atténuation et d’adaptation pour les pays les plus pauvres et vulnérables, un caractère contraignant et enfin, un calendrier. Il n’en est rien. Copenhague a finalement accouché d’un accord politique minimaliste. La seule avancée significative fût que les deux plus grands pays émetteur de gaz à effet de serre, USA et Chine, ont reconnu l’importance de la lutte contre le changement climatique et ses conséquences…

L’échec est donc grave, non seulement vis-à-vis des opinions publiques (européennes et dans de nombreux pays en voie de développement à tout le moins), mais aussi par rapport aux résultats de Kyoto et à la rapide dégradation de la situation climatique.

La première « période d’engagement » du protocole de Kyoto se terminant en 2012, l’objectif principal de cette conférence sur le climat de Cancún devrait être de trouver un accord entre tous les pays sur ce que sera l’après-2012 : quels objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, sous quelle forme et pour quels pays ? Quels mécanismes pour atteindre ces objectifs ? Comment les financer ? Comment favoriser la mise en place de mesures d’adaptation aux changements climatiques dans les pays en développement ? Devrait, car tout porte à croire que si des avancées devaient avoir lieu, nous ne serions pas encore proches d’un nouveau traité international en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

Rappelons que l’enjeu est crucial puisque les émissions mondiales de GES doivent commencer à décliner le plus rapidement possible (et en tout cas pour 2015 au plus tard) afin d’éviter que les conséquences des changements climatiques soient dramatiques et irréversibles.

Ecolo plaide pour la conclusion d’un accord international global juste, ambitieux et juridiquement contraignant pour lutter contre le réchauffement climatique le plus rapidement possible. Les responsables politiques tergiversent trop devant les évidences des travaux scientifiques. Chaque année perdue rend la lutte contre le réchauffement plus difficile et plus coûteuse, et ralentit le développement des technologies et emplois durables.

Nous plaidons pour qu’une réaction rapide soit mise en œuvre pour lutter contre le réchauffement climatique et ses effets néfastes, qui risquent de toucher particulièrement les pays les plus pauvres de la planète alors que les responsables historiques des émissions de gaz à effet de serre sont les pays les plus riches.