On le sait, une réponse classique et « mono-idéologique » sur la production de nouveaux logements en Région bruxelloise ne suffit plus. Vu le peu de foncier encore disponible sur le territoire régional, un axe important de la politique est consacré à l’innovation. Soyons créatifs pour pouvoir mettre sur les rails de nouvelles formes d’habitat. La naissance prochaine du concept de Community Land Trust (CLT) est un exemple parmi d’autres et marque assurément une petite révolution dans le secteur du Logement bruxellois.

Ce concept, qui existe aux Etats-Unis depuis 1984, va enfin trouver écho en Europe!

Il s’agit en fait d’un dispositif qui gère et développe des terrains et bâtiments affectés prioritairement au logement. Le but est de créer ou promouvoir des logements abordables à l’acquisition destinés à des citoyens à faibles revenus, d’une part, et des équipements d’intérêts collectifs, de l’autre.

Le modèle repose sur la séparation de la propriété foncière et de la propriété du logement. L’acquéreur devient propriétaire de son logement, mais il laisse la propriété du sol au CLT.

Très important également à mes yeux, le CLT se singularise par un mode de gestion participative en impliquant dans son processus de décision les habitants, les pouvoirs publics et les riverains du quartier. L’enjeu est clairement l’émancipation d’un public plus fragilisé qui n’aurait pas eu accès à la propriété via un système classique.

Il ne s’agit cependant pas d’agir dans la précipitation, tant ce dispositif innove radicalement, que ce soit en matière juridique, financière, sociale, foncière, etc. Voilà pourquoi une étude est en cours.

Le supplément IMMO de la Libre sort un article sur le CLT, dans lequel j’ai pu exprimer mon soutien et présenter ce modèle de manière plus concrète. Cliquez ici pour lire l’article