Devant la Commission Logement du Parlement régional bruxellois, j’ai été interpellé à ce sujet par la députée Carla Dejonghe (Open-VLD). Une belle occasion pour évoquer la question de manière rationnelle et transparente. Le bien-être des habitants d’un logement, qu’il soit public ou privé, est en effet au centre de mes préoccupations!

Qu’un logement puisse rendre ses occupants malades, pour quelle que raison que ce soit, est une situation inacceptable. L’exigence de salubrité élémentaire prescrite par le Code du logement comprend des normes minimales relatives à l’humidité, aux parasites, à l’éclairage et, last but not least, à la ventilation. Comme tout logement en Région de Bruxelles -Capitale, les logements passifs doivent bien évidemment satisfaire à ces normes élémentaires de salubrité.

Pour bien se comprendre dans ce domaine, assez technique il est vrai, il me semble utile de revenir quelques instants aux fondamentaux que sont l’isolation et la ventilation d’un logement. L’isolation thermique et la ventilation ont des fonctions différentes, mais complémentaires pour assurer la salubrité et qualité du climat intérieur d’une habitation.

Une bonne isolation thermique, qui protège un immeuble du froid comme de la surchauffe, ne peut être mise en œuvre qu’avec un bon système de ventilation, car l’isolation d’un bâtiment, quand elle est bien faite, le rend toujours plus étanche à l’air.
Or, si l’air vicié n’est pas évacué et remplacé par de l’air frais, des problèmes d’humidité, de condensation et de moisissures se poseront immanquablement et affecteront la santé des occupants. Cependant, ces problèmes ne seront jamais dus à une isolation excessive, mais bien à un défaut de ventilation, éventuellement combiné à une mauvaise exécution de l’isolation. Que ce soit dans une maison ancienne non isolée, dans une maison “conventionnelle” qui respecte la législation PEB, ou dans une maison passive, un air de bonne qualité est une exigence fondamentale nécessaire à un climat intérieur sain.

Lorsque, comme dans le cas d’une maison basse énergie ou passive, la ventilation est « mécanique », par circulation forcée d’air dans des gaines de ventilation, elle permet également le placement de filtres à l’entrée d’air frais, dans le but de maintenir les conduits propres et de purifier l’air neuf. Ce système crée donc un climat intérieur sain avec beaucoup moins de polluants atmosphériques tels que pollens, poussières, microparticules, etc. C’est donc tout bénéfice pour les personnes allergiques et les enfants en bas âge.

Dans le logement social, nous sommes très attentifs à l’accompagnement des nouveaux locataires de ces logements passifs et basse énergie pour leur permettre de comprendre et de s’approprier les caractéristiques de leur logement et d’en faire un usage et un entretien adéquat.

Si problème il y a, ce n’est pas le principe de la construction passive qui est en cause, mais une réalisation de mauvaise qualité comme il peut en exister dans n’importe quel type de construction.