Avec Willem Draps, bourgmestre de Woluwe-Saint-Pierre, et Damien De Keyzer, Président du CA de l'ASBL Le Relais

J’ai inauguré aujourd’hui les nouveaux locaux de l’agence immobilière sociale (AIS) Le Relais à Woluwe-Saint-Pierre. Ce nouveau cadre lui offre, j’en suis certain, de meilleures conditions de travail. Cette inauguration était également une belle occasion de féliciter l’AIS pour le 100ème logement qu’elle a en gestion. Un nombre symbolique est de bonne augure pour la suite.

Il importe ici de rappeler le rôle essentiel que jouent les AIS. Leur objectif est de socialiser une partie du parc locatif privé bruxellois en réalisant une médiation entre le propriétaire et le locataire dans le cadre d’un contrat de bail principal ou d’un mandat de gestion. Elles prennent en gestion des biens conformes au Code du Logement (ou s’engagent à les remettre aux normes notamment grâce aux primes à la rénovation), dans le cadre de mandats de gestion ou de baux signés avec des propriétaires. Les AIS sont conçues sur un mode gagnant-gagnant, tant pour les propriétaires que pour les locataires. En échange d’un loyer inférieur au prix du marché, le propriétaire se voit accorder un certain nombre de garanties et de services : loyers versés chaque mois (même en cas de vide locatif ou si le locataire ne paie pas), gestion locative assurée (choix des locataires, conclusion des baux, états des lieux…), entretien du bien, remise en état du logement en fin de contrat, aide à la rénovation, entre autres. Le locataire bénéficie quant à lui d’un logement de qualité à loyer modéré. En cas de nécessité, il peut également être accompagné socialement par l’AIS ou un autre organisme compétent.

C’est pourquoi il me paraît essentiel de saluer un outil efficace et encore relativement méconnu du grand public. Les AIS sont de véritables opérateurs immobiliers et qui font partie des alternatives que le gouvernement bruxellois soutient dans sa politique de Logement. Ce secteur est un acteur régional important dans le cadre de la concrétisation de l’objectif régional de 15% de logements publics à finalité sociale.

Dès le début de la législature, J’ai été partisan d’une professionnalisation accrue du secteur : c’est en ce sens que, dès la seconde partie de 2009, un travail a été effectué avec l’administration régionale et le secteur pour améliorer le vade mecum des AIS  et  la convention cadre qui lie les AIS à la Région. Dès le budget initial 2010, j’ai proposé, par ailleurs, le subventionnement de la FEDAIS afin qu’elle puisse développer progressivement une mutualisation de certains services au secteur  et ainsi participer à son évolution vers plus de professionnalisme.

Cette inauguration m’a permis de recadrer le constat de la mauvaise pénétration des AIS en seconde couronne. Les communes de seconde couronne, c’est-à-dire celles qui ne sont pas en contact direct avec le pentagone, comptabilisaient au 30 septembre 2009 exactement 33% des logements AIS pour une population équivalente à environ 44% de la population totale de la région. Ceci alors que, historiquement, les AIS actives en seconde couronne sont globalement celles qui ont été créées les dernières. En outre, la proportion de propriétaires occupants est plus grande en seconde couronne.

Il y a donc lieu de constater une croissance significative des activités des AIS en seconde couronne au cours de ces dernières années sans que des grilles tarifaires différenciées n’aient été mises en place.
Ensuite, les écarts de loyers se constatent autant entre différents quartiers au sein d’une même commune qu’entre communes.

C’est d’ailleurs un des enseignements récurrents des travaux de l’Observatoire des loyers : le quartier apparaît, autant si pas plus, que la commune comme un paramètre pertinent d’explication de la hauteur des loyers sur le marché. Ce qui s’explique souvent par des caractéristiques des biens concernés dont la taille et le niveau de confort principalement.

Enfin pour conclure, les AIS ont un rôle essentiel à l’heure actuelle. J’aimerais également souligner d’une part la qualité de l’outil. On le sait la gestion immobilière n’est pas sans risques. Alors que dans le cas des AIS, on a l’assurance d’un rendement stable/fixe de bon père de famille. D’autre part, avoir recours aux AIS, c’est un engagement social.