Aux côtés de ma collègue Brigitte Grouwels, membre du Collège de la Commission communautaire flamande (VGC) en charge de la Santé et du Bien-Etre, des gestionnaires de la SCRL FS E.MM.A, ainsi que des représentants du Foyer Schaerbeekois, j’ai présenté un projet particulièrement innovant dans le cadre du Plan Régional du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale, la Maison Biloba. Ce projet vise à créer 15 logements avec une zone communautaire, ainsi qu’un centre de rencontre de jour pour les seniors de toutes origines du quartier Brabant à Schaerbeek. Il s’agit d’un premier partenariat public-privé dans le cadre du Plan Régional du Logement.

C’est en janvier 2009 que la société coopérative E.MM.A fait l’acquisition d’un bâtiment d’une superficie de 1.800 m², situé à Schaerbeek, rue des Plantes, 118-120 au cœur du quartier Brabant. Le site se compose d’un immeuble de logements à rénover, de gabarit R+4, à front de rue, et, à l’arrière, dans le prolongement de cet immeuble, une cour intérieure entourée, sur trois côtés, d’anciens logements et ateliers de gabarit bas. Un centre de rencontres de jour existe actuellement dans l’immeuble, dans des conditions non-adaptées. L’ensemble nécessite une rénovation en profondeur.

Ces logements individuels et autonomes veulent développer une alternative entre une prise en charge familiale pas toujours possible et un placement dans une maison de repos, souvent vécu avec un sentiment d’échec et de déshonneur par les familles.

Le 8 septembre 2011, le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale marquait son accord pour développer le premier partenariat public-privé du Plan Régional du Logement. Tandis qu’un partenaire privé (SCRL FS E.MM.A) accepte de mettre à la disposition de la Région un bâtiment dont il est propriétaire à Schaerbeek, les travaux de rénovation de ce bâtiment seront pris en charge par les institutions régionales qui, par ailleurs, s’occuperont de la mise en location et de la gestion des logements sociaux.

Cette méthode innovante avec un partenaire privé permet d’élargir les possibilités de nouvelles collaborations dans le but d’augmenter le nombre de logements sociaux à Bruxelles. Il s’agit par ailleurs pour moi d’une excellente illustration de la manière dont la Conférence interministérielle Social-Santé opère dans le Groupe de travail Droit au logement : mettre autour de la table les entités bruxelloises et les acteurs privés pour monter des projets de ce type, en une forme de partenariat briques-services. Depuis mon entrée en fonction, j’ai toujours prôné une diversification de l’offre de logement pour les personnes précarisées. Ce projet constitue un modèle du genre. Les personnes âgées, les personnes handicapées, les femmes victimes de violence, les ex-détenus, ont des aspirations variables en matière de logement. Toutes ne souhaitent pas se retrouver en centre d’hébergement, maison d’accueil ou maison de repos, car elles sont demandeuses de conserver une réelle autonomie. Voilà pourquoi nous devons mettre en œuvre les conditions pour qu’elles puissent trouver, à la fois les briques à un coût décent et l’accompagnement nécessaire.