Dream Day 010Une Flandre indépendante et Bruxelles cogérée ? C’est le rêve de la N-VA. Un vieux démon que la formation nationaliste a décidé de faire remonter à la surface ces derniers jours par la voix de son numéro 2, le ministre des Affaires intérieures flamandes. A l’heure où le président de son parti noie le poisson et tente d’atténuer notre vigilance en parlant de confédéralisme, Geert Bourgeois a le mérite de la franchise. Pour lui, les prochaines élections comporteront un enjeu supplémentaire : mettre en place le dépeçage du pays et la partition de Bruxelles comme trésor de guerre.

Les propos de Geert Bourgeois sur un passage forcé à l’autonomie de la Flandre ont le mérite de la clarté. Ils appellent de notre part une réponse tout aussi claire et sans équivoque : non, les Bruxellois ne voudront jamais être mis sous tutelle de la Flandre ou de la Wallonie. Non, les Bruxellois ne sont pas dupes et ne joueront pas le jeu de la division et de la surenchère nationaliste. Alors,  sans aucune crainte et avec la même franchise, nous répondons à la N-VA que si elle veut l’indépendance de la Flandre, si elle fantasme de faire exploser le pays, elle devra le faire sans Bruxelles.

Les Bruxellois dans leur ensemble, qu’ils parlent français ou néerlandais, sont pleinement conscients de l’importance des défis qu’ils doivent relever. Lors des derniers mois, ils ont d’ailleurs avancer sur une série de réformes importantes qui marqueront le paysage institutionnel de leur région. Je pense notamment à l’important travail qui a été mené afin de rationaliser le secteur du logement social. Ces réformes, les Bruxellois les mènent avant tout pour s’armer au mieux afin d’affronter l’avenir et ne le feront jamais pour satisfaire les désirs de l’une ou de l’autre des Régions voisines qui lorgne sur son dynamisme.

Il est à espérer que les habitants du nord du pays sauront à quoi ils s’engagent en 2014. La limite du rêve de la N-VA est atteinte. Les habitants de la Région bruxelloise n’accepteront jamais d’être cogérés. Mais au moins tout le monde sait à quoi s’attendre.

Reportage de la RTBF

Reportage de Télébruxelles: