Après un début d’année relativement difficile, 2013 a connu depuis le mois de juillet une remontée sensible du taux d’occupation de nos 200 hôtels, offrant 17.172 chambres, et ce, dans un contexte de plus en plus concurrentiel pour ceux-ci. 6,1 millions de nuitées enregistrés dont 45% par des touristes. Ces chiffres illustrent une augmentation globale de la fréquentation de la destination de Bruxelles et donc de son attractivité.Il est donc nécessaire de poursuivre nos efforts dans le développement de notre attractivité pour confirmer et accentuer la reprise.
2014 est une année charnière pour le tourisme en Région bruxelloise puisqu’elle sera marquée par la régionalisation décidée lors de la dernière réforme de l’Etat. Les Régions vont légalement hériter de toutes les compétences en matière de tourisme. C’est une avancée importante mettant un terme à la dispersion des politiques. Bruxelles pourra travailler depuis l’offre touristique jusqu’à la promotion. Cette régionalisation donnera en effet l’occasion à Bruxelles de se prendre pleinement en main. Demain, Bruxelles pourra faire de la promotion à l’étranger comme elle l’entend sur un pied d’égalité avec la Flandre et la Wallonie.
Cette situation « plus claire » nous permettra de conclure des accords de coopération « mature » avec la Flandre et la Wallonie, de proposer aux touristes des packages avec d’autres villes wallonnes et flamandes.
Le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, dans son entièreté, a adopté récemment une nouvelle ordonnance sur l’hébergement touristique relative à l’hébergement touristique pour garantir la sécurité et la qualité de l’offre proposée aux touristes, mais également pour empêcher toute concurrence déloyale.
Le Gouvernement a en effet apporté une réponse adaptée au secteur de l’hébergement touristique et aux attentes – au niveau de la qualité et de la sécurité – des nombreux visiteurs. Bien qu’en croissance constante et porteur d’emploi, le secteur hôtelier souffre d’une concurrence déloyale et de surcroît d’un manque de rentabilité. Il était donc temps d’harmoniser les règles en la matière afin d’y inclure toutes les formes d’hébergement existant sur le territoire régional.
A l’heure où tous les secteurs touchés par la Réforme de l’Etat s’inquiètent très légitimement, la participation du secteur du tourisme, de la BHA notamment, par rapport à ce projet d’ordonnance démontre sa ténacité et sa détermination à être de vrais acteurs de cette réforme.
Ceci est l’un des résultats d’une excellente consultation et collaboration que nous avons pu avoir avec le secteur.
Par ailleurs, le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale a pris récemment une série d’importantes décisions qui vont réorganiser de manière significative l’action des pouvoirs publics dans le secteur :
A côté des aspects strictement réglementaires qui seront mis en place par l’ordonnance, nous allons créer au sein de l’administration régionale un service tourisme capable de mettre en œuvre concrètement ces nouvelles règles. Ce service sera chargé des agréments mais aussi du contrôle du secteur et des sanctions en cas de contravention.
Nous avons également décidé de procéder à un regroupement de tous les organismes en charge de la promotion touristique et des événements : ainsi, le BME qui organise les « Plaisirs d’hivers » mais aussi « Bruxelles-Les-Bains », le Bureau de liaison Bruxelles Europe, Visitbrussels et le BIP seront regroupés au sein d’un même organisme régional.
Il est fondamental à cet égard, lorsque très prochainement nous devrons définir la forme de cette nouvelle structure que nous puissions y garantir une représentation du secteur privé.
La concertation avec les acteurs privés, dont BHA est un représentant important, doit être poursuivie lorsqu’il s’agit de mener des actions ou de définir les politiques touristiques. A mes yeux, cette collaboration est moi la clé de la réussite de l’objectif que nous nous sommes assignés : arriver à 10.000.000 de nuitées en 2020.
Pour que cette ambition puisse devenir une réalité, il était important que les pouvoirs publics puissent réaliser de véritables efforts budgétaires en mettant fin à l’émiettement des compétences et des budgets. C’est la direction que nous avons pris avec ces décisions et je m’en réjouis.
Enfin, et je sais qu’il s’agit d’une question importante pour le secteur de hôtellerie, nous avons décidé du principe de régionalisation de la city taxe. Il est en effet absurde que coexiste sur le territoire régional 19 régimes fiscaux différents. La régionalisation de la city taxe a pour vocation d’y mettre un terme.
A titre personnel, je pense que cette régionalisation de la taxe hôtelière doit être l’occasion d’une réflexion plus globale sur son mode de calcul. Pourquoi ne pas envisager la suppression des taxes forfaitaires pour aller comme cela existe dans certaines communes (Bruxelles Ville) actuellement vers une taxation à la nuitée. Ce système aurait le mérite d’être plus juste et de donner un peu d’air lorsque le taux d’occupation vient à fléchir.
Par ailleurs, je souhaite également que le produit de cette taxe puisse être intégralement consacré à la politique de promotion de notre destination. Politique qui devra être concertée avec le secteur.
Ces décisions illustrent une chose, il existe un consensus de toutes les formations politiques que le tourisme est un secteur d’avenir pour notre Région et un vivier très important d’emploi pour les Bruxelloises et les Bruxellois.
Pour faire du tourisme l’un des moteurs du développement économique de notre région, nous devons, nous les pouvoirs publics, continuer nos efforts en ce qui concerne la professionnalisation du secteur et la formation des demandeurs d’emplois.