http://www.doulkeridis.be/IMG/arton264.jpgDans le cadre du programme d’éducation à la citoyenneté du Parlement que je préside, nous avons invité le 20 avril 2006 plus de 200 étudiants du secondaire bruxellois (tous types et réseaux confondus) à rendre hommage aux tirailleurs marocains et aux soldats français enterrés au cimetière de Chastre. Ces jeunes avaient précédemment visité, en février et mars, le Fort de Breendonk, le musée Juif de Malines et s’étaient rendu au Parlement bruxellois pour débattre du droit à la liberté avec des témoins de la Seconde guerre mondiale et des députés.

« Demain, nous serons la Mémoire et nous raconterons l’histoire de ceux qui ont combattu pour nos libertés »

A la nécropole de Chastre, face aux 340 stèles musulmanes et aux 750 croix chrétiennes, les élèves ont pris conscience du courage de ces hommes venus pour défendre les libertés que nous connaissons aujourd’hui. Marocains, belges, français, anglais, algériens, sénégalais, américains,…musulmans, catholiques, protestants, juifs … se sont rassemblés pour combattre ensemble le nazisme. Un bel exemple de citoyenneté que j’ai encouragé durant mon discours. J’ai ajouté que notre plus grande erreur serait de croire notre démocratie acquise. Les actes de barbarie commis durant la Seconde guerre mondiale n’appartiennent pas au passé. Le génocide au Rwanda, les crimes commis en ex-Yougoslavie et ce qui se passe quotidiennement dans le monde en témoignent. En fleurissant la stèle qui se trouvait devant eux et en observant une minute de silence, ces jeunes se sont engagés à transmettre aux générations futures l’importance de défendre, en toutes circonstances, les valeurs de notre démocratie.

Débat au théâtre de Poche

Durant l’après-midi, ils ont assisté à la représentation de la pièce « M l’intrépide ». Bousculés et choqués par certains propos, mal à l’aise à d’autres moments, les élèves ont débattu du racisme, de la montée des extrémismes et du respect, en présence de l’auteur de la pièce, Olivier Coyette, et de parlementaires.

Le débat a démontré à quel point il était important de développer de tels projets, de pousser les élèves à argumenter leurs opinions et à écouter les autres. Et de comprendre que le respect, c’est celui que l’on reçoit mais d’abord celui que l’on donne.

Voir l’article paru dans la Libre Belgique