En tant que Secrétaire d’Etat en charge du Service d’incendie et d’aide médicale urgente (Siamu), je reconnais que la situation du personnel du Siamu est difficile et je comprends dès lors le ras-le-bol des pompiers.

Ce lundi commence, en effet, une grève de deux syndicats de pompiers, l’ACV et le SLFP, suite à un préavis déposé jeudi dernier (14 janvier). Ceux-ci réclament une solution à la problématique du cadre linguistique. A cela, s’ajoute la complexité du statut juridique et administratif du Siamu qui dépend de décisions tant de la Région que du Fédéral. Les retards pris dans la mise en œuvre, par le Fédéral, de la réforme des services de sécurité, n’aident pas non plus à maintenir un climat serein.

Bien que cette situation difficile date depuis de longues années, je n’en ai pas moins avancé depuis que je suis entré en fonction en juillet dernier. J’ai d’ailleurs déjà soumis fin 2009 à chacun des syndicats, un cadre dans lequel j’ai proposé de travailler en étroite concertation avec l’ensemble des parties prenantes du Siamu, à savoir direction et syndicats. Je leur ai d’ailleurs proposé de se revoir fin janvier-début février pour refaire un état d’avancement des actions en cours.
En travaillant de la sorte, on évitera les erreurs du passé pour enfin trouver des solutions structurelles qui tiendront dans le temps.

Pour l’instant, on peut dire que, concernant le cadre linguistique, un comptage a été lancé en novembre 2009. Il devrait permettre de faire une proposition de cadre linguistique au Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale en avril 2010, qui soit conforme aux exigences du Conseil d’Etat et de la Commission permanente de contrôle linguistique.

Par ailleurs, le Siamu ne dispose pas – depuis des années, une fois encore – d’un règlement de travail, ce qui est problématique. J’ai demandé à la direction du Siamu qu’un projet de règlement soit porté à la concertation avec les syndicats fin janvier 2010, en demandant que l’on veille particulièrement à la qualité de cette concertation.

En parallèle, des contacts utiles, de concert avec Charles Picqué, seront pris au Fédéral pour envisager des solutions aux problèmes qui dépendent en tout ou en partie de ce niveau de pouvoir, comme les lois linguistiques ou le statut des pompiers opérationnels.

Il va de soi que le calendrier proposé n’offre pas des réponses à très court terme – et que cela peut apparaître frustrant – mais la Région ne peut pas se permettre – comme le soulignent le SLFP et l’ACV dans leur communication -, de prendre dans l’urgence de nouvelles décisions individuelles de promotions, qui seront cassées dans quelques mois par le Conseil d’Etat et généreront immanquablement encore un peu plus de rancœurs et de difficultés.

Je m’engage à porter le dossier du Siamu avec sérieux et détermination au cours de cette législature pour rechercher des solutions structurelles d’amélioration de son statut et de son fonctionnement, au bénéfice de son personnel et de la qualité des services pour les Bruxellois. Je réfléchirai à des solutions pragmatiques, sérieuses et structurelles, dans la concertation. Et je demande cependant très clairement à chacun de s’inscrire dans cette méthode de travail – qui est une condition de réussite. Je précise également que ma porte est ouverte pour entretenir cette concertation.