Dimanche chacun-e est appelé-e à aller voter. Pour certains, le vote est inutile et ne changera rien. Pourtant, pour ne prendre qu’un exemple dans le Nord du pays, le résultat ne sera pas le même si les électeurs votent pour GROEN plutôt que pour la N-VA. D’autres sont tentés de répondre à la radicalisation par la radicalisation : c’est en quelque sorte un vote « ras-le-bol » : si les Flamands vont voter pour le blocage, nous aussi, on peut le faire. Bonne chance le lendemain. Il y a aussi celles et ceux qui se disent que le moment est (encore) venu pour soutenir de nouveaux partis ou de petits partis. Chacun de ces votes a sans doute son sens. J’aimerais néanmoins plaider ceci : que l’on soit Wallon-ne, Flamand-e ou, Bruxellois-e, nous avons tous intérêt à ce que l’État fasse ce que l’on attend de lui : prendre des décisions pour organiser la solidarité, relancer l’économie, assurer des services publics, combattre le dérèglement climatique, anticiper les grands enjeux de demain… La Belgique n’a donc pas besoin d’un peu plus de blocage, mais d’ouverture. Dimanche, au moment de voter, on aura chacun-e la possibilité de choisir dans quelle Belgique on veut se réveiller le lendemain. Et la réponse à cette question est loin d’être fatale malgré tout ce qui a pu être écrit ou dit.

1. Être ouvert est plus efficace que d’avoir peur

La Belgique se retrouve dans une situation de blocage et de tension communautaire. Cette situation s’explique par des années de non-dialogue entre les familles politiques traditionnelles du nord et du sud du Pays. A l’inverse, ECOLO et GROEN! pratiquent depuis 30 ans ce dialogue et défendent ensemble l’avenir de notre pays, avec une sécurité sociale fédérale et modernisée, une Belgique rénovée et construite sur le principe de 3 Régions à part entière et d’une solution négociée pour maintenir les droits politiques et judiciaires des francophones de la périphérie. Grâce à cette politique de l’ouverture, bien plus efficace que la politique de la peur ou de la caricature de l’autre, Ecolo et Groen! porteront ensemble ces revendications au lendemain des élections.

2. Etre ouvert pour renforcer Bruxelles et donc la Belgique

Certains appellent à la disparition de la Région bruxelloise. Cela signifie que les Bruxellois-e-s ne pourraient plus être maîtres de leur destin et que Bruxelles ne serait qu’une ville parmi d’autres en Flandre, gérée de l’extérieur. ECOLO comme GROEN! proposent exactement l’inverse.Les écologistes seront en négociation ensemble pour faire évoluer « le modèle belge ». Bruxelles doit être renforcée dans sa place de Région à part entière, financée justement (elle est actuellement privée de 500 millions d’Euros par an) pour lui permettre d’investir, au profit de tous, dans la mobilité, la formation professionnelle, l’emploi des Bruxellois-e-s, le logement, les secteurs sociaux, la sécurité, les services de secours. Bruxelles est la capitale de nos Communautés et du Royaume, mais c’est surtout la capitale de 500 millions de citoyens européens qui tire vers le haut l’ensemble du pays. Bruxelles est donc l’atout n°1 de la Belgique.

3. Être ouvert pour relancer l’économie et créer de nouveaux emplois

Alors que la Belgique doit faire face à une crise économique sans précédent, le pays est resté 15 mois sans gouvernement fédéral et a connu 3 Premiers Ministres. Cette situation a des conséquences dramatiques pour notre économie, et plus particulièrement pour les PME qui contribuent largement au développement de la Région bruxelloise et de la Belgique. Que ce soit en matière de lutte contre le chômage, de revalorisation des pensions des indépendants, de développement des métiers liés à l’environnement ou du secteur non-marchand, seule une politique d’ouverture permettra de remettre de l’ordre dans les priorités. En Région bruxelloise, les métiers de la construction, parmi lesquels de nombreux indépendants sont déjà très fortement soutenus grâce aux politiques volontaristes menées par les Ministres ECOLO de l’Energie et du Logement. Il en va de même des métiers du non-marchand et de l’Horeca, qui ne sont justement pas délocalisables.

4. Etre ouvert pour répondre aux enjeux sociaux

La crise sociale ne connaît pas de frontières. En Belgique, 1.470.000 personnes sont en effet aujourd’hui en situation de pauvreté et plus d’1 million de pensionnés vivent avec une pension n’excédant pas le 1.000 €. En matière de lutte contre les discriminations et les inégalités entre les hommes et les femmes, d’inclusion des personnes handicapées, d’aide aux sans-abris… toutes les entités du pays sont également concernées de la même manière. Confrontée à un boom démographique et au vieillissement de la population, Bruxelles devra faire face à d’immenses besoins : crèches, écoles, aides à domicile, … Pour les écologistes, ce n’est qu’en dépassant les clivages existants que nous transformerons le défi démographique en opportunité et que nous lutterons contre la dualisation de notre société.

5. Être ouvert pour améliorer notre environnement

Alors que notre pays doit concrétiser ses engagements internationaux en matière de lutte contre le changement climatique, l’instabilité du Gouvernement fédéral a eu pour conséquence le report de décisions dans ce domaine. Les écologistes proposent de doper les économies d’énergie et les énergies renouvelables, et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Outre les bienfaits pour notre environnement, cet immense défi permettra également de créer des milliers d’emplois durables dans les secteurs verts, de réduire la facture énergétique de tous les ménages et d’améliorer la santé des citoyens.