Cette année, la SLRB (Société du Logement de la Région de Bruxelles-Capitale) fête ses 25 ans. Nous fêtons les 25 ans d’une entreprise publique qui a grandi avec la Région puisqu’il a fallu la naissance de celle-ci pour que la SLRB, au début des années nonante rentre pleinement en action et en fonction. PME au début dans la première partie des années nonante, avec une trentaine de personnes, elle est devenue au fil du temps une grande entreprise avec, aujourd’hui, plus de 100 personnes. C’est un événement pour le personnel de la SLRB ! Mais c’est également un événement pour la Région de Bruxelles-Capitale.


Cet anniversaire est l’occasion de mesurer le chemin parcouru depuis août 1985 et depuis la naissance de la Région de Bruxelles-Capitale en 1989. Par ailleurs, cette célébration doit être aussi l’occasion de se projeter dans le futur et d’imaginer le logement social de demain.
Le développement du logement social bruxellois a plus que jamais tout son sens car c’est à Bruxelles que les les tensions entre les prix de l’immobilier et les revenus réels des personnes sont les plus marquées.

Les défis présents et futurs que le secteur du logement social – et plus globalement notre Région- doivent relever sont très importants en matière de politique de l’habitat, à un moment où notre pays cherche un nouvel équilibre institutionnel et où le transfert de compétences pourrait modifier les leviers aux mains de la Région.
Ces deux dernières législatures régionales, le logement figure clairement au rang des priorités régionales : la déclaration de politique régionale actuelle lui a confirmé clairement ce statut tout en intégrant, désormais, l’enjeu fondamental du développement durable.
Les enjeux que doit affronter la politique du logement, au nombre de trois, sont connus et peuvent voir leurs réponses dans la concrétisation de trois objectifs :
– face à la forte croissance démographique, accroître et diversifier la réponse publique en matière de politique du logement de manière telle que, en 2020, chaque commune puisse garantir sur son territoire une offre de 15 % de logement de qualité, de gestion publique et à finalité sociale ;
– face à la nécessité de réduire les nuisances environnementales dans notre région , opérer la transition de la politique du logement vers la politique de l’habitat durable en implémentant dans l’action régionale une approche environnementale et des solutions, soucieuses du social, de l’économique et de la participation des usagers ;
– face à la segmentation des acteurs œuvrant à la politique régionale du logement, améliorer la gouvernance de la politique régionale en organisant des coopérations entre les opérateurs et les dispositifs de la politique du logement et en valorisant une culture de l’évaluation efficiente.

Vis-à-vis de ces trois enjeux, le secteur du logement social bruxellois a un rôle essentiel à jouer par le capital que son histoire constitue et la taille qu’il représente face à l’objectif régional pour 2020 : plus de 50 % de l’offre de logements concernée!
Pour certaines populations dont l’accès à l’emploi est fragilisé, la concrétisation du droit au logement joue de plus en plus un rôle majeur d’intégration sociale. Il est essentiel dès lors que la politique régionale soit consciente de ses responsabilités et que ses opérateurs mettent en place des réponses adaptées à la hauteur des défis d’aujourd’hui et de demain.

Gérer le logement, c’est s’inscrire dans une vision et un travail de longue durée. Et le logement social est un levier politique incontournable pour agir.

A ce propos, je ne peux que féliciter la SLRB pour le thème de l’exposition qu’elle a choisi : « le labyrinthe – Tour et Détours ». En effet, nous sommes à la croisée de chemins dont nous ignorions il n’y a pas si longtemps qu’ils allaient arriver à se croiser.
Politiques du Logement, de la réhabilitation urbaine, de la cohésion sociale et politiques climatique et environnementale se conjuguent désormais pour répondre aux défis régionaux.
La rénovation du logement social et l’extension de son patrimoine peuvent contribuer :
• à l’essor d’activités économiques innovantes ;
• à l’essor de nouveaux emplois difficilement délocalisables ;
• l’amélioration de la cohésion des quartiers, à la promotion d’une meilleure mixité et à la réhabilitation des espaces publics.
Le défi démographique bruxellois et l’érosion des réserves foncières consacrées au logement vont nous obliger à faire preuve de créativité, à oser imaginer de nouvelles formes d’action en matière de politique de l’habitat et à développer entre acteurs une réelle culture de collaboration et de partenariats.

L’occasion doit être saisie dans cette cinquième législature régionale pour reprofiler le secteur du logement et, au sein de celui-ci, le secteur social bruxellois afin de rendre encore plus opérationnel vis-à-vis de la poursuite des trois objectifs centraux de la politique régionale du logement. Cette mission, que chacun à notre niveau de décision et d’action, nous avons à accomplir, est une condition essentielle d’un développement régional, garant d’une cohésion sociale satisfaisante et affirmant les conditions durables de l’équilibre urbain, d’aujourd’hui et de demain, pour la Région de Bruxelles-Capitale. Je vous remercie d’y participer en apportant votre enthousiasme et votre savoir-faire

Je remercie toutes celles et tous ceux, qui avant nous, ont participé à façonner ce secteur et ont jeté, ensemble, les bases de ses développements de demain.