Le « mal logement » est malheureusement une réalité que vivent quotidiennement de nombreux Bruxellois. Face à cela, la Région bruxellois est dotée d’outils pour lutter contre l’insalubrité. Ce travail est réalisé au jour le jour par la Direction Régionale de l’Inspection du Logement (DIRL). Cette administration a la réputation de bien fonctionner : 95 à 98 % des dossiers sont traités dans les délais prévus ; il est donné suite à chaque plainte ; et en cas de recours contre les amendes infligées, le demandeur est débouté 9 fois sur 10, ce qui démontre que les dossiers sont parfaitement gérés.

La lutte contre les marchands de sommeil, elle, relève de la compétence du Procureur du Roi, qui poursuit sur base du code pénal le fait d’abuser d’une position sociale ou administrative particulièrement vulnérable, en louant un bien dans des conditions non conformes à ma dignité humaine, et dans l’intention de réaliser un profit anormal.

On sait toutefois que ce sont des procédures qui aboutissent très difficilement (environ 4/an). L’inspection régionale du logement intervient également ici : certains bailleurs accumulant des dossiers d’infraction et des contacts ayant été noués avec les communes, la police et le Parquet, l’administration est amenée dans les faits à poursuivre, de manière directe ou indirecte, des bailleurs qui exploitent, de manière consciente et organisée, des personnes en situation de précarité en leur louant de véritables taudis. Elle est amenée à assister les forces de police ou un juge d’instruction, lors d’enquêtes diligentées contre des marchands de sommeil. Voici un reportage de la RTBF qui illustre ce travail important.