cocof logoLe Parlement francophone bruxellois vient d’adopter un Décret visant à centraliser les trésoreries de la Commission communautaire française (COCOF) avec son unique OIP (Organisme d’Intérêt Public), Bruxelles Formation. Cette décision s’inscrit pleinement dans le souci d’assurer une meilleure gestion des moyens de la COCOF.

La centralisation des trésoreries est une opération qui consiste à gérer, de manière centralisée, les trésoreries de plusieurs organismes. Elle s’inscrit ainsi dans le même processus que celui de la Région bruxelloise avec ses propres OIP.

La trésorerie est la somme des montants financiers présents sur les comptes en banques d’une entité ou d’un organisme. Quand la trésorerie d’une entité est négative et passe sous la barre de 0 €, il faut réaliser des emprunts de trésorerie afin de permettre à l’entité d’honorer les paiements qu’elle doit assumer. Les banques, lors de l’octroi d’emprunts de trésorerie appliquent des taux d’intérêts importants, de l’ordre de 8%. Au contraire, quand le solde de trésorerie est positif, les banques octroient des intérêts créditeurs mais ceux-ci sont, à l’heure actuelle, relativement bas, comme sur les comptes épargne des particuliers.

L’opération de centralisation de trésorerie de la COCOF avec Bruxelles Formation permet donc de gérer de manière conjointe, dans le respect de l’autonomie de gestion de chacune des parties et des moyens budgétaires inscrits, les trésoreries des deux organismes. De cette manière, si la trésorerie de Bruxelles Formation est en position négative et que le trésorerie de la COCOF est en position positive, le premier ne devra pas emprunter mais utilisera de fait la trésorerie de la COCOF afin d’honorer ses engagements financiers. D’autre part, l’augmentation de la masse de trésorerie permettra également de réaliser des placements financiers à court, moyen ou long terme, générant selon les formules, des meilleurs taux et donc un bénéfice plus important et qui amélioreront la capacité de négociation des entités avec les banques.

Cette opération ne limite en rien l’autonomie de gestion de Bruxelles-Formation et n’a pas d’impact sur ses moyens budgétaires : le budget consacré à la formation professionnelle, une des priorités du Gouvernement francophone bruxellois, est garanti !

Tout comme le retour à l’équilibre budgétaire, il s’agit d’une opération qui vise une gestion plus efficiente et efficace des deniers publics.  Elle s’accompagne de la mise en place d’un comité chargé de suivre sur base très régulière l’évolution de la trésorerie, d’anticiper les paiements des entités et de proposer des mesures visant à améliorer les bénéfices issus de produits financiers.