allocationrelogementSur ma proposition, le gouvernement bruxellois a marqué son accord sur la mise en place d’une « allocation de relogement » qui visera, parmi d’autres nouveautés, les femmes victimes de violence et les personnes sans-abri pour les aider à accéder à un logement.

A l’origine, l’allocation de relogement (anciennement appelée l’allocation de déménagement, installation et d’intervention dans le loyer (ADIL)) a pour objectif de permettre à des ménages à faibles revenus de quitter un logement inadéquat – qu’il soit insalubre, inadapté à la taille du ménage, à l’âge ou à un éventuel handicap des occupants – pour un logement adéquat. Le Gouvernement bruxellois a revu en profondeur et simplifié ce dispositif. Plus important : il a surtout décidé d’en étendre le bénéficie à deux nouveaux groupes cibles : les femmes victimes de violences et les personnes sans-abri. Concrètement, il s’agit de permettre à une personne sans domicile ou dans l’urgence de quitter le domicile conjugal de bénéficier d’un soutien financier régional afin de pouvoir accéder à un logement à long terme et ainsi se reconstruire.

Initiée par la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Wallonie et la Cocof, la campagne de sensibilisation Fred et Marie contre la violence conjugale pousse les femmes à réagir. Mais que se passerait-il demain si Marie trouvait le courage aujourd’hui de quitter Fred ? Dans sa nouvelle version, le dispositif régional de l’allocation du relogement pourrait concrètement lui venir en aide. Les femmes victimes de violences conjugales éprouvent beaucoup de difficultés à assumer les dépenses entraînées par leur départ. Trouver un logement représente une lourde charge. Ces femmes n’ont pas toujours les moyens de quitter leur logement. La mise en place de solutions concrètes pour leur favoriser l’accès au logement est essentielle à leur réinsertion et à leur émancipation.

L’allocation de relogement peut se décliner en deux volets :

  • une allocation de déménagement accordée une fois et variant en fonction du nombre de personnes à charge (de 800 à 1040 €)
  • et/ou d’une allocation loyer qui couvre la différence entre le loyer à payer et 1/3 des revenus du ménage. Elle sera néanmoins plafonnée et variable en fonction du nombre de personnes à charge (de 155 € à 233 €). Elle sera attribuée pour une période de cinq ans, renouvelable une fois pour cinq ans, à 50% de la somme (si les conditions d’octroi sont toujours remplies). Pour les ménages de plus de 60 ans ou handicapées, elle sera octroyée à durée indéterminée.

Une avancée pour les femmes ?
A l’heure où la Belgique tient une position forte et engagée à l’Assemblée des Nations-Unies, qui tient sa session annuelle sur les droits des femmes et plus particulièrement sur la violence à l’égard des femmes, ce sujet est au cœur de l’actualité !
L’une des principales nouveautés du mécanisme d’allocation de relogement est qu’il permettra prochainement d’octroyer un soutien financier régional aux femmes qui doivent ou ont dû quitter leur logement, qui sont hébergées dans une maison d’accueil, dans un logement de transit, qui logent temporairement chez des amis ou des parents parce qu’elles sont victimes de violences conjugales.

La RTBF a consacré un reportage à ce dispositif