Formation sécurité 048Ce vendredi matin, en tant que Pouvoir Organisateur de l’Enseignement de la Cocof, j’ai assisté à l’examen de fin d’année des élèves de la 7e technique de qualification « Assistant(e) aux Métiers de la Prévention et de la sécurité » (7 TAPS) à l’Institut Emile Gryzon, sur le campus du Ceria à Anderlecht. En place depuis presque quatre ans, ce cursus offre une formation de base d’agent de gardiennage, de steward de football (auprès du RSCA) et la formation de « gardien de la paix ». Cette formation prépare également spécifiquement aux différentes épreuves de sélection de la police et permet d’obtenir des dispenses et des « bonus » par rapport à celles-ci.

L’examen consistait en une épreuve intégrée basée sur une mise en situation relative au métier d’agent de gardiennage. Le scénario était le suivant : deux élèves, agissant en tant qu’agent de gardiennage, accomplissent une mission de surveillance de biens mobiliers et immobiliers. Le central d’appel les envoie vers le local qui fait l’objet d’une alarme. Un rôdeur sort d’une cachette avec un objet en main, s’enfuit en courant, interpelle un acolyte. Ce dernier entre en conflit avec les agents de gardiennage verbalement. A l’arrivée des renforts policiers, les étudiants devront établir un rapport oral et écrit… Une démonstration très impressionnante ! Bravo !

J’ai beaucoup apprécié la collaboration qui existe entre les professeurs, les étudiants et les services de police. Depuis mon entrée en fonction, j’ai toujours encouragé ce type de démarches participatives. Par ailleurs, je souhaite développer cette section dans le courant des prochaines années. Afin de mieux préparer les étudiants à l’examen de recrutement de police, une collaboration avec l’Ecole régionale et intercommunale de Police (ERIP)- visant des mises en situation concrètes et des simulations d’entretien d’embauche – sera développée. La collaboration avec l’ERIP sera mise en place dès l’année prochaine. Les infrastructures du Ceria telles que le bâtiment 3, le bâtiment 16, la chaufferie, les aires laissées à l’abandon, la drève ainsi que les pelouses seront utilisées par la brigade canine de la zone de Bruxelles Capitale – , dans le cadre des entraînements de leurs chiens et par l’ERIP pour leurs formations d’aspirants inspecteurs et ce, durant les périodes d’inoccupation de ces zones (vacances scolaires, certains samedis et mercredis après-midi). De plus, des intervenants de l’ERIP viendront travailler en partenariat avec la 7ème TAPS régulièrement durant l’année scolaire pour des mises en situation concrètes, des entraînements en vue d’évaluations combinées …

Selon moi, il est essentiel de développer ce genre de formation qui débouche concrètement sur un emploi. A l’heure où l’enseignement qualifiant fait débat et où la lutte contre le chômage des jeunes (32% en décembre 2012) est pointée comme un enjeu prioritaire en Région bruxelloise, cette section démontre tout le potentiel de l’enseignement qualifiant en matière de mise à l’emploi des jeunes puisque près de 100% des jeunes qui ont suivi ces études ont trouvé un emploi dans les mois qui ont suivi la fin de leur cursus scolaire.

Sur les 12 élèves sortis l’an dernier, tous ont trouvé un emploi dont 9 auprès de SECURAIL et 3 auprès de l’école de police. A l’heure où des élèves recevront dans quelques jours leurs résultats de fin d’année et se posent des questions sur leur avenir, notamment professionnel, il est évident que selon moi cette section offre des perspectives professionnelles directes.

A noter que cette section attire de plus en plus d’étudiants de l’enseignement général. Si la majorité des élèves qui suivent cette 7ème année complémentaire proviennent de l’enseignement qualifiant, il est de plus en plus fréquent de retrouver des élèves provenant de la filière générale. C’est un élément intéressant et de reconnaissance de l’enseignement qualifiant.

Il s’agit également de corriger la sous-représentation des Bruxellois à la police. Les emplois dans la police à Bruxelles représentent 25% de la totalité des effectifs du pays et seulement 8% des policiers qui occupent ces postes sont Bruxellois. En raison à la fois du nombre des départs à la retraite et du recrutement des dernières années, les effectifs de police sont non seulement en déficit structurel mais la tendance s’accroît d’année en année.

En 2009, cette formation comptait 4 élèves, aujourd’hui il y en a 14. Je suis certain que ce chiffre augmentera encore dans les années à venir !

Lire aussi :« Se sentir en sécurité est un droit fondamental » (DH) et  Les métiers de la sécurité recrutent (DH)