DSC_0025En tant que Secrétaire d’Etat au Logement, j’ai procédé à l’inauguration de 34 logements sociaux et 34 logements moyens à Uccle. C’est donc 68 familles qui pourront profiter de ce ces nouveaux logements.  Sans aucune distinction visuelle, le projet « Bourdon » intègre tant des logements pour des ménages à revenus moyens que des logements sociaux. Cet ensemble est construit de façon éco-responsable et présente des qualités architecturales qui redonnent ses lettres de noblesse au logement social. Trop longtemps, en effet, le secteur du logement social a souffert d’une mauvaise réputation. Et avec lui, les locataires sont trop souvent pointés du doigt. Le projet qui nous a réunit aujourd’hui vient casser ces préjugés.

Le projet initial a été contesté, mais plusieurs contacts ont eu lieu avec les habitants (dont une réunion participative en juin 2010 à laquelle j’ai pris part). Le projet a été revu et corrigé en profondeur. Il est normal qu’un nouveau projet de construction de logements suscite des inquiétudes de la part du voisinage. Il est donc important d’expliquer le projet dans sa globalité. Depuis le début de la législature, j’ai encouragé la rencontre et le dialogue avec les riverains. Un ensemble de logements sera davantage mieux implanté sur son site s’il est bien accueilli.

Ce genre d’inauguration est la meilleure façon d’illustrer que les mentalités changent. Tant du côté des riverains que du côté des autorités publiques. La crise du logement à Bruxelles est telle que nous avons, chacun d’entre nous, la responsabilité d’y répondre, sans œillères ni tabous.

Le site comprend un grand nombre de logements pour grandes familles. La majorité des logements sociaux sont déjà occupés par des nouveaux locataires. J’ai d’ailleurs eu le plaisir de rencontrer l’un d’entre eux qui occupe aujourd’hui, avec sa femme et ses 3 enfants, un logement de 4 chambres. Il était en attente depuis 10 ans. Lorsqu’on voit ce genre de résultat, on sait pourquoi il est important de poursuivre nos efforts.

Le projet offre un environnement propice au « bien vivre ensemble », renforcé par l’insertion d’une salle polyvalente commune dans le projet, au rez-de-chaussée à l’entrée du site.

Une attention particulière a d’ailleurs été apportée au traitement de l’angle donnant sur un carrefour important qui constitue une entrée de ville très fréquentée. Les bâtiments ont été implantés légèrement en recul par rapport à la voirie pour créer des zones verdurisées rendant les trottoirs plus agréables. De plus, pour privilégier les rapports entre les habitants, un jardin collectif en intérieur d’ilôt a été privilégié à des jardins privatifs. C’est pourquoi l’intérieur d’ilôt est accessible de plain-pied pour les locataires et les personnes à mobilité réduite.

Au niveau de la performance environnementale, le projet dénombre plusieurs atouts : chaudières à condensation, eau chaude produite via panneaux solaires couplés aux chaudières centralisés, système de récupération de l’eau de pluie, toitures vertes, entre autres. Cette approche durable, est un changement de cap essentiel, qu’il importe de souligner, lorsqu’on parle de logements publics à finalité sociale ayant un réel impact sur l’environnement et sur le portefeuille des locataires.

Une fois de plus, ce projet démontre qu’il est possible de construire du logement public de grande qualité à des prix abordables tout en respectant les standards énergétiques modernes.

Le projet représente un investissement pour la Région de 11.881.158 €. Le terrain est une propriété de la Régie foncière de la Région de Bruxelles-Capitale et la gestion des logements sociaux a été confiée à la Société Uccloise du Logement (SUL), celle des logements moyens a été confiée à la Régie Foncière de la Commune d’Uccle. L’implication de ces acteurs témoigne d’une réelle prise en main de la crise du logement à Uccle, ce dont je me félicite.

A Uccle, en matière de « logements de qualité à gestion publique et à finalité sociale », le taux de l’emprise publique sur le parc du logement s’élève actuellement à 5.95% (15ème). On est loin de l’objectif des 15% et en-dessous de la moyenne régionale (13,51%). Mais Uccle a pris ses responsabilités : la Commune, son CPAS et les sociétés de logement social qui sont actives sur le territoire ucclois, se sont positionnés comme des partenaires de la Région dans la lutte contre la crise du logement. On se retrouve d’ailleurs dans un mois pour la pose de la première pierre du projet Moensberg qui compte 45 logements, sur un terrain du CPAS.
Il est essentiel de travailler dans les communes comme Uccle où les loyers sont très élevés afin de permettre au plus grand nombre, aux familles moyennes, d’accéder à un logement décent et de qualité.

Je profite de l’occasion pour faire le point plus globalement sur le Plan Régional du Logement, dont fait partie ce projet. Le nombre de projets mis en route reste en constante augmentation et a doublé depuis le début de la législature.
Voilà où nous en sommes aujourd’hui :

– 87 projets immobiliers sont actuellement en cours ;
– 1.413 logements sont terminés ;
– des chantiers sont en cours pour 187 logements ;
– 264 logements disposent d’un permis d’urbanisme ;
– 590 logements sont en procédure de demande de permis d’urbanisme ;
– des dossiers de demandes de permis d’urbanisme sont en cours de préparation pour 3.071 logements.

Ce sont 33 projets (représentant 2.610 logements) et 54 projets (représentant 2.915 logements) qui ont été approuvés par le gouvernement, respectivement durant la législature précédente et actuelle.

13 communes et C.P.A.S. font ou ont fait activement appel aux fonds du Plan régional du logement pour le développement de logements sur des terrains leur appartenant. Le déploiement territorial du Plan régional du logement est toutefois, et fort heureusement, plus large : toutes les communes sont ou ont été concernées par une ou plusieurs opérations – grâce à des développements sur des terrains appartenant à des opérateurs régionaux.

Ces avancées sont notamment le fruit d’une méthode de concertation particulièrement étroite que j’ai initiée avec l’ensemble des acteurs qui s’impliquent.

Il était de ce fait temps aussi de lancer la suite du Plan Logement. Le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale a donc adopté l’Alliance Habitat, un nouveau programme d’investissement de logement public de près de 950 millions d’euros. Résultat d’une coopération et d’une coordination entre les différents opérateurs compétents en matière de logement, l’Alliance Habitat intègre, outre un nouveau plan quadriennal de rénovation, un vaste et nouveau programme d’investissement pour la production de 6.720 logements publics sociaux, modérés et moyens. Il sera développé dans le courant des prochaines années afin d’accroître l’offre de logements publics sur le marché locatif, mais aussi de permettre à de nombreux ménages de devenir propriétaires d’un bien en Région bruxelloise.
(3.000 logements sociaux locatifs, 1.120 logements sociaux acquisitifs, 300 logements modérés locatifs, 1.300 logements moyens locatifs et 1.000 logements moyens acquisitifs).