Touche-pas-a-ma-pote-c-est-quoi_article_fullCe jeudi, le Gouvernement francophone bruxellois (Cocof) a décidé de soutenir l’asbl « Touche pas à ma pote » (TPAMP) qui a répondu à l’appel à projet « Il/Elle : par-delà les stéréotypes genrés » – visant la déconstruction des stéréotypes sexistes – que j’ai lancé en juillet 2013. Cette volonté s’inscrit dans le cadre du plan transversal d’actions « Egalité femmes/hommes » en vue de répondre aux exigences en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, qu’elles soient européennes, fédérales ou plus directement issues de revendications du milieu associatif et des parlements, mais surtout afin d’entamer à la Cocof un changement des mentalités qui vise à placer la question de l’égalité des chances au centre des préoccupations.

J’ai souhaité inscrire de manière emblématique la question de l’égalité dans les politiques menées par la Cocof mais aussi et surtout, d’agir très concrètement pour plus d’égalité entre les femmes et les hommes. Des outils doivent être développés et diffusés pour promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes, et pour apprendre à mieux décoder les messages qui inondent notre vie quotidienne.

L’appel d’offre ouvert aux associations a eu pour objectif de subventionner un projet innovant et original visant à permettre aux « citoyens » et aux « consommateurs » de décoder les diverses formes que peuvent prendre les messages stéréotypés et également à lutter contre ceux-ci en touchant un public « non convaincu », plus particulièrement parmi les plus jeunes.

9 projets ont été pré-sélectionnés par un jury composé d’une membre de l’Institut pour l’Egalité entre les Femmes et les Hommes (IEFH), d’une membre de l’administration de la Cocof en charge des matières égalité femme/homme, de la Présidente du Conseil des Femmes Francophones de Belgique, et de moi-même en tant que Ministre-Président du Collège et d’un conseiller en charge des subventions aux associations du Ministre-Président.

Après rencontre et délibération, la subvention a été attribuée à l’a.s.b.l. « Touche Pas à Ma Pote » pour son projet d’éducation qui consiste à organiser et à inclure dans le programme scolaire du cours de morale/religions, des animations – en lien avec la Ligue d’Improvisation Belge – pour les enfants de 5ème et 6ème primaire de l’enseignement bruxellois et qui ont pour but de sensibiliser au harcèlement de rue et au sexisme.
Pratiquement en ce qui concerne l’animation : trois comédiens de la ligue d’impro débarquent dans une classe et jouent une scène courte où il est question de harcèlement de rue. Un animateur suscite ensuite les réactions des élèves, mène le débat et leur demande d’agir comme des metteurs en scène sur le comportement des protagonistes jusqu’à ce que la situation conflictuelle trouve une résolution. La « morale » émerge donc des enfants et non des adultes