Ce matin, on pouvait lire dans le Standaard que le Ministre fédéral du Budget Guy Vanhengel voulait donner au Gouvernement fédéral davantage de moyens de contrôle sur les budgets des Régions. Je m’étonne d’une telle sortie de celui qui, il y a encore peu de temps, était aux manettes du budget régional bruxellois.

Il faut rappeler que ce ne sont pas les entités fédérées, mais bien le parti de Guy Vanhengel qui a provoqué la crise politique actuelle. Crise qui aura un coût budgétaire bien réel et chiffré pour le fédéral et les entités fédérées, avec l’augmentation de la prime de risque demandées par les investisseurs sur les titres de la dette belge et les emprunts des entités (voir à ce sujet l’étude d’Itinera Institute)

Je me permets de préciser que la Région de Bruxelles-Capitale s’est montrée très bon élève jusqu’ici dans le respect des trajectoires budgétaires convenues entre entités fédérées, et ce, malgré un sous financement chronique.  Par conséquent, comme Secrétaire d’Etat, la première question qui se pose n’est pas celle d’un plus grand contrôle du budget des entités fédérées par le Gouvernement fédéral, mais celle d’un juste financement de chacune des entités, en particulier de la Région de Bruxelles-Capitale, que M. Vanhengel défendait naguère…

C’est un peu fort de la part du Ministre du Budget fédéral d’en appeler à plus de contrôle du budget des entités fédérées, alors que, historiquement et jusqu’à présent, c’est le fédéral qui s’est régulièrement montré en défaut de respecter ses engagements budgétaires pluriannuels et qui en  a appelé à la solidarité des entités fédérées pour boucher les trous par des efforts supplémentaires.