Dans une situation juridique complexe depuis de nombreuses années et dans le contexte de l’annulation des cadres linguistiques intervenue en novembre 2008, le bon fonctionnement du Siamu (Service d’Incendie et d’Aide Médicale Urgente) bruxellois était menacé par une cinquantaine de recours introduits devant le Conseil d’Etat contre la promotion de sous-officiers.

L’arrêt du Conseil d’Etat, attendu très prochainement, risquait de mettre à mal l’organisation-même d’un service important pour la sécurité des bruxellois. Après négociation et grâce à l’esprit d’ouverture et de dialogue entre le Secrétaire d’Etat et les organisations syndicales, les recours ont été retirés.  Ce dialogue a été l’occasion pour moi de confirmer le bon avancement du dossier des cadres linguistiques et d’une meilleure objectivation des procédures de promotion, conformément au calendrier que j’ai annoncé fin 2009.

Je salue la décision des organisation syndicales de retirer les recours devant le Conseil d’Etat, qui visaient à annuler de nombreuses promotions octroyées lors de la précédente législature.  L’annulation des promotions contestées risquait de mettre à mal le bon fonctionnement des services, puisque ces promotions concernaient des sous-officiers ayant une responsabilité de commandement lors des interventions.

Grâce à un dialogue permanent, au travail déjà engrangé depuis le début de législature et à une volonté commune d’apaisement, je me se réjouis de constater ces avancées, dans un contexte très complexe. Je salue la volonté des syndicats d’arriver à une situation plus sereine,  avec l’envie de trouver des solutions dans l’intérêt général.

J’ai, par ailleurs, confirmé ma volonté d’adoption de nouveaux cadres linguistiques par le Gouvernement bruxellois d’ici la fin de l’année, au terme d’un comptage de l’ensemble des affaires traitées et d’une longue procédure d’adoption.  Comme prévu, le comptage est a présent terminé et le dossier progresse au rythme annoncé.

De plus, je profite de cet apaisement sur le terrain bruxellois pour en appeler fermement aux responsabilités de l’actuel et du prochain gouvernement fédéral. En avril 2010, lors de son ajustement budgétaire, le Gouvernement fédéral a décidé d’entamer le refinancement de l’ensemble des zones de secours du pays, en oubliant volontairement le Siamu de Bruxelles ! Une situation injuste, qui devra être corrigée par le prochain Gouvernement. J’espère du fédéral non seulement un refinancement des services du Siamu qui permette l’extension de son cadre organique, c’est-à-dire du nombre de pompiers, mais aussi une réforme des lois linguistiques pour sortir de la procédure de comptage et d’adoption actuellement en vigueur, qui a montré toute sa fragilité.

Le titre de ce post est celui de l’article écrit par Mathieu Ladevèze, publié dans la Dernière Heure/Les Sports.