L’alimentation biologique est à l’honneur cette semaine. Comme tous les ans, Bioforum organise, avec le soutien notamment de la Région bruxelloise, sa traditionnelle « Semaine du bio ». Elle permettra jusqu’au 13 juin de partir à la découverte des produits bio mais aussi des producteurs. Cette année, l’événement est axé sur le thème « le bio près de chez vous » car c’est en consommant des produits locaux que s’installe la confiance auprès des consommateurs.

Le nombre des adeptes du bio ne cesse de croître année après année. Les chiffres sont là pour le prouver puisque le chiffre d’affaires total du bio (uniquement alimentaire) a atteint en Belgique en 2010 : 421 millions d’euros. En 2009, il était de 350 millions d’euros. Soit une augmentation spectaculaire de 20%. Les raisons de cette hausse sont multiples. La première est le nombre toujours plus élevé de consommateurs de produits bio (+ 4,7%). Mais il y a aussi l’augmentation du montant dépensé en bio par habitant (+13%) et une fréquence d’achat moyenne plus élevée (+12,8%).

Ce succès est encourageant même s’il est indispensable de faire encore des efforts pour convaincre les dernières réticences de certains consommateurs. Pour y parvenir, les pouvoirs publics doivent montrer l’exemple. C’est ce que je fais depuis un moment en tant que Ministre-Président du Gouvernement francophone bruxellois en charge de l’Enseignement. Dans ce sens, je porte beaucoup d’attention à la promotion de l’alimentation durable, dont le bio est l’une des facettes. Je nourris clairement l’ambition de créer en Région de Bruxelles-Capitale la première école HORECA alimentation durable afin que les personnes qui y sont formées deviennent demain des acteurs de changement. Que ce soit dans un restaurant étoilé, un restaurant de collectivité ou un snack, ces futurs chefs seront amenés à poser leurs propres choix dans leur cuisine.

Si nous voulons que l’assiette des générations futures soit synonyme de goût, de qualité, de biodiversité et de plaisir, je suis convaincu qu’il est impératif de revoir nos modes de consommation et de modifier notre rapport à l’alimentation.