Ce lundi 12 mars, à l’occasion de la séance du conseil communal de la Ville de Bruxelles, les représentants du conseil ont bien acté l’arrêté ministériel relatif au projet d’auberge de jeunesse flottante sur le canal, porté en commun avec la CoCof. La tutelle régionale a, en effet, annulé la décision du conseil communal du 19 décembre 2011 qui visait à acquérir une société commerciale dans le cadre du projet en question. Cette information ne manque pas d’être relayée de manière alarmiste par certaines rédactions.

Mohamed Ouriaghli, en sa qualité d’échevin à la Ville de Bruxelles en charge des Propriétés communales, et moi-même, en tant que Ministre-Président du gouvernement francophone bruxellois (Cocof) en charge du Tourisme, tenons à relativiser la portée de cette décision et estiment que la poursuite du projet, dans sa globalité, n’est pas remise en question.

Concrètement, la tutelle régionale met en évidence que la Constitution confie de manière exclusive au Conseil Communal la compétence de régler tout ce qui touche à l’intérêt communal, sans possibilité d’en déléguer l’exécution. Le sens de la décision contestée n’était évidemment pas de faire réaliser l’auberge par la société commerciale, mais bien d’acquérir les droits nécessaires pour réaliser ce projet, dans le respect des procédures de marché public. Le projet dans sa globalité n’est donc pas remis en question. L’auberge de jeunesse ne tombe pas à l’eau !

La décision de la tutelle est actuellement examinée à la Ville de Bruxelles. Il n’y a pas de recours possible mais, après un nouvel examen et une concertation sereine avec l’ensemble des acteurs concernés sur la meilleure façon de mener le projet à bien, la Ville pourra reprendre une nouvelle décision motivée.