Ce lundi 11 juin 2012, j’ai eu l’honneur d’inaugurer avec les employeurs et les syndicats des associations de services à la personne (COCOF) un service totalement inédit : « l’Association bruxelloise pour le bien-être au travail », dotée d’une équipe de conseillers en prévention. A cette occasion, j’ai eu le plaisir de rencontrer plusieurs représentants des nombreuses associations qui œuvrent  au quotidien aux côtés des Bruxellois francophones.

L’Association bruxelloise pour le bien-être au travail (ABBET) apporte dès ce lundi 11 juin des services pratiques aux organisations sur le terrain: information sur la Loi sur le bien-être, analyses de risques et constructions participatives de plans d’action bien-être dans les associations, orientation vers des formations. En collaboration avec les fonds sociaux paritaires, l’ABBET élabore également une « boîte à outils » expliquant la législation et comprenant des outils pratiques de prévention adaptés aux besoins du secteur non-marchand.

Elle vient d’autre part de produire un film documentaire de sensibilisation à cette problématique spécifique. Réalisé par le Centre vidéo de Bruxelles dans le cadre de ce projet, son titre: « Tu me fais craquer ». Il sera visible sur le site internet de l’association : www.abbet.be.

Une loi sur le bien-être au travail a été adoptée en 1996. Or, dans le secteur non-marchand francophone bruxellois (COCOF), 90% des 500 associations emploient moins de 50 travailleurs, ce qui rend difficile son application. Et jusqu’à présent, les quelque 8000 travailleurs du secteur non-marchand agréé par le Gouvernement francophone bruxellois ne disposaient pour la plupart pas de conseillers en prévention internes spécifiques. Des études récentes ont par ailleurs montré que dans plusieurs sous-secteurs, jusqu’à 55% des associations ne connaissaient que vaguement ou ignorent totalement cette loi sur le bien-être.

En tant que Ministre-Président du Gouvernement francophone bruxellois (COCOF), je me réjouis d’avoir fédéré les organisations patronales et syndicales autour de cette problématique et de la création de ce nouveau service au secteur non-marchand. Les assistants sociaux, les éducateurs, les aides familiales, les psychologues, les médecins, les infirmiers, les formateurs, les collaborateurs administratifs et de gestion…et les directions accompagnent quotidiennement les citoyens bruxellois. Que ces derniers soient des enfants ou des adultes handicapés, des personnes en souffrance physique ou mentale, en grande difficulté matérielle, des jeunes en cours d’intégration socioprofessionnelle.

L’association que j’ai initiée dans le cadre de l’accord non-marchand signé en 2010 et que pilotent les partenaires sociaux, leur apporte à présent des services concrets. Au bout de la chaîne, si les travailleurs se sentent mieux, les usagers recevront un meilleur accompagnement.

A priori moins exposés à certains risques que dans le secteur par exemple de la construction, les personnes qui travaillent dans les associations, même de petite taille, sont concernées par la Loi sur le bien-être au travail. Elle vise à prévenir les risques et les dommages et à limiter ces dommages, tant physiques (sécurité, santé, ergonomie, environnement…) que psychosociaux (relations et contenu du travail, charge émotionnelle, conflits de rôles, autonomie et responsabilités, justice organisationnelle…).