L’augmentation du nombre d’appels enregistrés par la centrale 100/112 du SIAMU a tendance à se confirmer année après année. Les données chiffrées sont claires là-dessus. En 2010, 500.000 appels avaient été enregistrés en une année. En 2011, ce chiffre avait largement augmenté puisque 570.000 appels avaient été enregistrés. Cette année 2012 n’est pas encore terminée mais la hausse se confirme puisqu’on a déjà enregistré plus de 580.000 appels.

Le SIAMU est-il assez outillé pour y faire face? C’est le cas tant en matériel qu’en personnel, comme j’ai eu l’occasion de le rappeler lors de la dernière Commission Affaires intérieures du Parlement régional bruxellois. Le centre d’appel du SIAMU dispose actuellement de huit unités mobilisables simultanément auxquelles il faut ajouter quatre « tables de secours », qui ne servent précisément qu’en cas de pics d’appels. Le système de communication utilisé actuellement connaîtra cependant une amélioration prochainement. L’objectif est, d’ici juin 2013, de remplacer l’ensemble des postes de téléphonie actuels, il est vrai vieillissants, par des appareils « nouvelle génération », dont la technologie est entièrement digitale (technologie dite « voice over IP » (VOIP) : la voix passe par internet) et 100% compatible avec d’autres centres d’appels comme ceux, par exemple, de la police fédérale. Je viens d’ailleurs d’autoriser le SIAMU à publier un appel d’offres général européen pour le remplacement du système de communication de la centrale 100/112. Autre grand avantage : cette technologie permet, en cas de pics d’appels entrants, de connecter autant d’appareils que le requiert la situation de crise.

L’effectif actuel semble pleinement convenir pour remplir les missions de la centrale. Malgré la hausse tendancielle du nombre d’appels enregistrés, le SIAMU a toujours pris ses responsabilités. Faut-il cependant étudier la possibilité d’augmenter les effectifs dans l’avenir? L’enjeu me semble double : d’une part, il convient de se préparer adéquatement à la vague de départ à la retraite d’une quinzaine de départs à la retraite dans les deux ans et d’autre part d’examiner l’opportunité d’une augmentation de l’effectif dédié à cette fonction. Le premier enjeu se réglera en publiant suffisamment tôt un appel à candidatures adéquat. Quant à l’augmentation d’effectifs, elle pourrait s’avérer utile à moyen terme, en particulier pour permettre aux opérateurs de consacrer davantage de temps aux nombreuses formations que nécessite la fonction. Pour sa mise en œuvre, il sera envisageable d’affecter une partie de l’effectif supplémentaire éventuel nécessaire grâce à l’extension du cadre organique que j’ai fait adopter le 4 octobre dernier par le gouvernement (pour rappel, c’est près de 60 pompiers supplémentaires à l’horizon 2015).