RMLL 003bLes Rencontres Mondiales du logiciel libre s’ouvraient ce matin lors d’une grande séance plénière d’ouverture qui se tenait sur le campus du Solbosch de l’ULB. Pendant quatre jours, notre capitale accueille conférences, tables rondes et ateliers pratiques autour du Logiciel Libre et de ses usages. L’objectif des Rencontres Mondiales du Logiciel Libre (RMLL) est de fournir un lieu d’échanges entre utilisateurs, développeurs et acteurs du Logiciel Libre.

Le mouvement des logiciels libres est né suite à une contestation du monopole imposé par quelques grandes entreprises de production de logiciels qui verrouillaient, à leurs profits, ce marché. Il a été porté, à ses débuts par deux figures emblématiques que sont Richard Stallman et Linus Torvalds. Un cadre juridique pour encadrer les logiciels libres se définit autour de 4 niveaux de liberté qui sont essentiels pour que le logiciel puisse porter le qualificatif de « libre » :

  • La liberté d’exécuter le programme ;
  • La liberté d’étudier et d’adapter le fonctionnement du programme ;
  • La liberté de redistribuer des copies du programme ;
  • La liberté de redistribuer des copies modifiées du programme.

Au cours de cette séance plénière d’ouverture, j’ai eu l’occasion de rappeler à quel point il était important pour les pouvoirs publics de soutenir ce mouvement. S’intéresser de plus près aux logiciels libres n’a rien d’anodin. En effet, un tel mouvement d’émancipation n’a de sens que s’il trouve un écho dans les changements aussi bien sociaux qu’économiques ou juridiques, voire même esthétiques qui bouleversent actuellement le monde.
L’enjeu n’est pas mince : défendre les logiciels libres, c’est défendre un autre type de société dont les bases sont en train d’être lancées. Les logiciels libres intègrent l’évolution de l’économie qui passe d’une économie de la propriété à l’économie de l’usage. Cette évolution culturelle a été particulièrement bien comprise par les promoteurs des logiciels libres.

Le mouvement est également porteur de deux valeurs importantes à mes yeux: la co-créativité et la co-solidarité. En effet, la créativité se trouve remarquablement stimulée par celle des autres. En d’autres mots: ce que je crée peut-être utilisé par les autres pour créer à leur tour et vice-versa. La co-solidarité est également marquante dans le mouvement des logiciels libres puisque les développeurs qui partagent leurs créations peuvent bénéficier à leur tour de ces logiques de partage.