En vue des prochaines élections du 25 mai 2014, près de 500 jeunes ont assisté au premier grand débat électoral bruxellois organisé par l’Ihecs et Le Soir. Sur le gril, 5 têtes de liste, dont je fais partie, ont débattu avec les jeunes sur trois thématiques essentielles : emploi, pauvreté et mobilité.
Le débat était rythmé par les questions très précises et très bien documentées des étudiantes et des étudiants en Master 1 de l’école de journalisme et de communication bruxelloise.
Sur le thème de l’emploi, j’ai tenu à préciser certains éléments de cet enjeu en Région de Bruxelles-Capitale. J’ai notamment rappelé que l’emploi est un défi qui ne concerne pas uniquement les jeunes. C’est un défi pour toute notre société. Si on veut parvenir à payer la pension de tout le monde, on ne peut pas se permettre de laisser de côté une partie de notre jeunesse. Ma priorité: préparer les jeunes dès le plus jeune âge afin qu’ils trouvent plus rapidement leur place dans le monde du travail. Pour cela, il faut créer des écoles bilingues, précisément dans les quartiers qui souffrent de la qualité de l’enseignement.
J’ai rappelé la nécessité de mettre en place des alliances fortes pour créer de l’emploi. La Région a déjà démontré que cette stratégie est payante dans le cadre des alliances emploi-environnement. On a travaillé sur la formation, la création d’emplois, le soutien aux activités économiques.
J’ai avancé notre proposition de lancer un contrat jeunes, pendant 6 mois voire un an. Le but est de faire en sorte que les jeunes soient rémunérés pour un mi-temps, qu’ils presteraient dans une association, une administration… Et le reste du mi-temps pour chercher un emploi ou construire leur propre projet.
En termes d’emploi, j’ai également évoqué notre proposition de mettre en place un Plan Tandem. Certaines personnes de plus de 55 ans ont des difficultés de poursuivre leur emploi. Ces travailleurs pourrait grâce à ce Plan Tandem passer à mi-temps, ce qui permettra alors d’engager un jeune de moins de 30 ans. Cela a montré son efficacité en Région wallonne.
Enfin, j’ai insisté sur la nécessité de soutenir les secteurs économiques qui peuvent produire des emplois tels que le tourisme, les réponses au défi énergétique et le défi technologique.
Le risque de pauvreté chez les étudiants a interpellé les journalistes en herbe de l’Ihecs. Parmi les causes que j’identifie, il y a le coût du logement qui reste élevé à Bruxelles. Face à la nécessité de permettre aux jeunes de trouver un kot à un prix abordable en Région bruxelloise, j’ai été à l’initiative d’une table-ronde pour mettre tant les responsables de l’enseignement supérieur francophones que néerlandophone autour d’une réflexion concertée. Du côté néerlandophone, ils ont mis en place une structure qui aide à trouver des kots à un prix abordable. Cette dynamique doit s’élargir pour les étudiants francophones. Je viens d’ailleurs de mettre en place une structure qui devrait évoluer en agence immobilière sociale pour les étudiants.
Face aux défis du logement en général, le gouvernement bruxellois a dégagé beaucoup de moyens. L’Alliance Habitat a décidé la construction 6.720 logements en septembre. Il faut être un peu patient, cela prend du temps. Et puis, toutes les communes ne prennent pas leurs responsabilités: certaines ont 4% de logement social, d’autres 20%. Mais, c’est vrai, il faut diversifier les réponses: créer du logement, aider à devenir propriétaire, encourager les agences immobilières sociales (AIS)… On a aussi créé le prêt Booster, qui permet aux moins de 35 ans d’avoir de meilleures conditions pour leur prêt hypothécaire, par rapport à ce qu’ils obtiendraient dans les banques
Le dernier thème de la soirée concernait la mobilité. face à la demande des étudiants en faveur d’une gratuité des transports en commun, j’ai expliqué que la gratuité coûterait beaucoup à tous les contribuables, cela n’a pas beaucoup de sens. L’enjeu en la matière, c’est surtout l’amélioration de la qualité du service offert tant par la Stib que la SNCB. Ces dernières années, les choses ont évolué. La part des transports en commun est passée de 14% à 26%. La part de la voiture est en diminution, celle des piétons augmente. Le vélo est en légère augmentation. Il reste cependant un problème de sécurité pour les cyclistes. Il y a également un problème de répartition des différents modes de transport sur la voirie. Il faut permettre à chaque mode de déplacement de coexister. Plus de place pour le tram, pour les piétons ou pour les cycliste, ça veut dire moins de place pour la voiture. C’est un choix que devons assumer pour assurer une plus grande qualité de vie en ville.