Bruxelles est la capitale intellectuelle du pays. Avec 86.000 étudiants, 4 universités présentes sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale et des dizaines de Hautes Écoles, Bruxelles est un pôle de connaissance et de partage du savoir incontournable en Belgique. Pour la première fois, le Brussels Studies Institute a réalisé un travail important pour explorer la place qu’occupent les divers instituts d’enseignement supérieur dans notre Région et leurs interactions avec la ville et le développement urbain.
A cette occasion, le Brussels Studies Institute et la Brussels University Alliance (la coupole qui réunit tant l’ULB que la VUB) organisaient ce mercredi une table ronde avec différents responsables politiques en guise de conclusion de son colloque intitulé « Brussels in the knowledge Society ». Au cœur du débat, plusieurs pistes de réflexions ont été avancées pour favoriser le rayonnement de notre capitale comme capitale de la connaissance, notamment celle qui consiste à transformer le site des casernes en nouvelle cité universitaire internationale.
Dans ce cadre, je suis intervenu pour rappeler plusieurs points essentiels à mes yeux pour réussir le pari de la connaissance dans notre capitale et pour assurer une réussite à cet ambitieux projet. Il faut avant tout prendre pleinement la mesure de a place que joue Bruxelles. Notre Région est non seulement la capitale de 11 millions de Belges, mais elle est également celle de 500 millions de citoyens européens. Parmi ceux-ci plus de 100 millions sont des jeunes. Assurer le rayonnement et l’attractivité de Bruxelles comme capitale intellectuelle est une responsabilité que chaque responsable politique Bruxellois doit prendre. Que ce soit au niveau communal, régional, communautaire ou fédéral, les responsables politiques que nous sommes doivent accepter de transcender les limites du cadre institutionnel de la Belgique pour faire aboutir ce genre de projet. Faire de Bruxelles une véritable capitale internationale de la connaissance sera bénéfique pour les Bruxellois mais également pour les Flamands et les Wallons.
Le projet de nouveau pôle universitaire aux casernes que proposent conjointement l’ULB et la VUB devra indubitablement se concrétiser en lien avec les institutions européennes et internationales. Bruxelles compte sur son territoire le plus grand nombre d’organisations internationales, d’institutions, de groupes de pression ou de journalistes au monde. On parle chez nous un nombre incroyable de langues. Il s’agit d’une véritable opportunité à saisir pour faire aboutir ce genre de projet. Pour cette raison, les institutions européennes doivent être pleinement impliquées dans ce projet.
Le site des casernes pourrait accueillir prochainement des logements pour étudiants étrangers, pour des chercheurs internationaux. Il pourrait également devenir un terreau fertile pour faire naître des start up. Cependant, il n’est pas concevable à mes yeux qu’un tel projet naisse à Bruxelles sans l’ouvrir aussi aux jeunes Bruxellois. C’est pour cela, que j’ai insisté sur la nécessité de penser le projet comme un quartier ouvert et perméable à la ville, comme un quartier mixte dans lequel différentes fonctions et publics puissent coexister en lien avec les quartiers qui l’entourent.