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Vous trouverez dans cet article les dernières informations relatives à la fraude constatée au Centre du Cinéma. Rien de très rassurant à ce stade. D’autant qu’un acteur externe (le Président du Gerfa) assure publiquement que les montants en question sont 5 fois supérieurs, ce que ni le Ministre ni son administration ne semblent pouvoir informer ou confirmer…

La Cour des comptes a récemment mis à jour un détournement de fonds au sein de l’administration de notre Fédération, au niveau du centre du Cinéma. Le ministre du budget et de la fonction publique, André Flahaut nous avait indiqué que cette fraude impliquait un montant de l’ordre de minimum 107.736 euros.

L’auteur présumé des faits, en aveux, a été licencié et M. Flahaut, Ministre du Budget, avait dans la foulée précisé que des vérifications se poursuivaient pour établir avec certitude le montant définitif de ce préjudice.

Dans l’entrefait – le 21 mai dernier – le président du Groupe d’étude et de réforme de la fonction administrative (Gerfa) a laissé entendre que les montants détournés pourraient être cinq fois supérieurs à ceux annoncés. M’inquiétant de ces déclarations, dont nous prenons a fortiori connaissance par voie de presse, j’ai donc interrogé ce lundi monsieur Flahaut pour savoir s’il avait selon ses propres vérifications connaissance de nouveaux éléments allant dans ce sens et si le parquet allait également vérifier ces dires. 

Entres autres questions, je demandais si cela signifiait que d’autres fonctionnaires pourraient être également impliqués dans ce vol d’argent public. Y a-t-il eu des complicités ? Les faits engagent-ils la responsabilité d’une seule personne malhonnête dans les rangs ou allons-nous vers autre chose?  

Dans ses réponses, Monsieur Flahaut m’indique que l’administration n’est à ce jour pas en mesure de vérifier les informations avancées par le Gerfa et il ne peut pas plus me dire si des données allant dans ce sens ont été portées à la connaissance du parquet.. 

Ceci est très problématique car le fait qu’une personne puisse ainsi communiquer de si graves allégations à la presse sans que le gouvernement ne puisse confirmer ou infirmer d’éléments concrets allant dans ce sens me donne une sensation d’absence totale de contrôle. J’ai donc demandé à mon tour que le Parlement puisse auditionner Monsieur Legrand au sein de ce parlement, pour qu’il vienne nous exposer toutes les pièces dont il dispose. 

Car, sans aucune suspicion ni a priori sur la véracité ou non de ces allégations par le Gerfa, je considère par contre que notre institution est touchée par ces déclarations et qu’il faut que nous puissions disposer d’un lieu pour les vérifier. Il en va à mon sens de la crédibilité de notre institution aux yeux des contribuables. 

Je lui ai aussi demandé quels étaient nos filets de sécurité pour éviter à l’avenir que de telles exactions puissent avoir lieu et être, le cas échéant, décelées beaucoup plus tôt. Il est en effet ici question de 10 années de fraude.. A cet égard, le secrétaire général du ministère a déclaré que si 100 % des mesures proposées pour garantir un maximum de contrôle avaient été exécutées, cette fraude aurait pu être détectée beaucoup plus tôt. Si M. Flahaut indique que 8 personnes vont être engagées dans l’immédiat pour renforcer le contrôle comptable, cette mesure ne permettra cependant pas d’atteindre ce « 100% », car il ne s’agit là que d’une partie d’un ensemble beaucoup plus large de réformes qui sont encore actuellement en chantier.