Dès mon entrée en fonction à la présidence du Parlement francophone bruxellois, il m’a paru important d’imprimer la marque des écologistes dans un domaine essentiel pour Bruxelles : le dialogue entre communautés en développant des initiatives dans une série de secteurs avec les Néerlandophones de Bruxelles. En effet, alors que la COCOF signe régulièrement des accords de coopération avec le Vietnam, le Maroc, le Québec, le Jura, … il me semblait logique de coopérer avec notre voisin le plus proche. Logique, mais manifestement pas si évident aux yeux de tout le monde… Je suis heureux d’avoir pu convaincre le Bureau du Parlement francophone bruxellois et l’ensemble des partis francophones bruxellois du bons sens de cette proposition.
Durant les premiers mois de mon mandat, j’ai pris contact avec le Président du Conseil de la Vlaamse Gemeenschapscommissie, Jean-Luc VANRAES. Ensemble, nous sommes arrivés au constat que les deux commissions communautaires bruxelloises étaient confrontées aux mêmes difficultés en matière d’enseignement, de culture, de santé, d’aide aux personnes âgées, etc.

Ces contacts ont débouché sur l’organisation d’une première action : nos deux assemblées ont organisé ce 25 janvier 2007 une séance plénière au Parlement bruxellois entre des élèves francophones et néerlandophones de l’enseignement secondaire. Ces discussions ont eu pour thème la vision que l’on a de l’autre communauté, l’enseignement et le bilinguisme dans les écoles ; le sens civique et la sécurité ; les enjeux pour les jeunes en matière de sports et d’ activités culturelles et la question des déplacements pour y participer. Cette séance a permis de démarrer une logique de dialogue entre jeunes, de briser un certain nombre de clichés et de mener à une meilleure connaissance de la culture de l’autre communauté linguistique.
Je suis heureux de la richesse de cette première matinée et de la qualité des échanges qui y ont eu lieu. Ces jeunes sont venus avec des propositions concrètes pour mieux vivre ensemble – comme l’organisation de cours d’histoire, de géo, etc. donnés en néerlandais dans les écoles francophones – et en français dans les écoles néerlandophones et ont manifesté un intérêt à developper des initiatives communes.
Une seconde rencontre est programmée au mois de février prochain.

En octobre 2007, nos deux parlements organiseront également un colloque sur les problèmes communs de l’enseignement bruxellois, notamment l’apprentissage de la langue de l’enseignement pour les élèves dont ce n’est pas la langue maternelle. En effet, il n’est pas rare que des enfants arrivent en première primaire sans maîtriser selon le cas, le français ou le néerlandais.

Avec mon homologue néerlandophone, nous avons le désir de multiplier ce type d’initiative qui constitue une première au niveau politique mais qui est déjà inscrite sur le terrain à l’initiative d’acteurs culturels, académiques ou sociaux.

A côté de la fermeté affichée par Ecolo à défendre les droits culturels et démocratiques des Francophones de la périphérie, il est parallèlement important de réussir, dans l’intérêt de tous les Bruxellois, un dialogue respectueux entre Francophones et Néerlandophones à Bruxelles. La surenchère dans la stigmatisation, la caricature et l’insulte ne conduit jamais à des solutions durables.

J’étais l’invité, avec Jean-Luc Vanraes, de l’émission Matin première sur cette opération. Pour l’écouter, cliquez ici