Interpellé ce mardi en Commission logement du Parlement bruxellois sur le logement passif, je tiens à rappeler certains éléments prioritaires de ma politique en la matière. Je souhaite que les pouvoirs publics produisent du logement de qualité pour faire face non seulement au défi démographique qui attend la Région bruxelloise mais aussi aux enjeux environnementaux et sociaux.

Suite à une interpellation sur le logement passif en Commission logement du Parlement bruxellois, je rappelle que l’enjeu, c’est de faire face par tous les moyens au choc démographique, et de le faire en produisant du logement de qualité répondant aux enjeux environnementaux, en particulier Kyoto, et à la situation sociale des locataires du logement social, qui sont trop souvent en difficulté pour payer leurs charges.

Sans investissement dans leurs logements, les revenus les moins élevés dépenseront toujours plus pour se loger et se chauffer et la part des charges dans le coût liés à leur logement (loyer + charges) ne cessera d’augmenter.

En ce qui concerne les logements publics, l’enjeu de l’introduction du standard passif n’a pas seulement valeur environnementale et d’exemple, même si c’est important, mais il s’agit avant tout, pour le locataire, du coût d’occupation de son logement. Or, dans certains immeubles de logements sociaux, les locataires paient parfois autant de charges de chauffage que de loyer, si pas plus !

Toute mesure améliorant l’efficacité énergétique au bénéfice des locataires est donc une mesure sociale, singulièrement dans le logement du même nom. Le contexte socio-économique bruxellois fait de cet objectif social une priorité absolue. De plus, on sait que le surcoût du passif est en train de se tasser au fur et à mesure des effets d’apprentissage dans le secteur de la construction. Plus le passif devient standard, plus les prix se normalisent : c’est tout l’enjeu d’une attitude volontariste et exemplaire des pouvoirs publics!

Le passif dans le logement social, c’est une façon de lutter contre la fracture sociale énergétique tout en permettant à chacun de contribuer à la lutte contre le changement climatique.

Enfin, la diminution des charges est également bonne pour l’équilibre financier des sociétés de logement. En effet, lorsqu’un ménage doit payer 200 euros de loyer et la même somme pour le chauffage, le choix à la fin du mois sera d’abord de se chauffer.