Ce matin, la Dernière Heure/Les Sports a publié une interview décalée, rédigée par André Gilain, dans laquelle j’ai été invité à parler de football et de mes origines grecques. Si je me suis plié à cet exercice sans problème, étant moi-même grand fan de football, je suis content d’avoir aussi eu l’occasion de m’exprimer sur les dernières sorties de Bart De Wever dans la presse.

« Picqué n’a eu aucune pitié avec moi ! »

Entretien sportif avec un amateur de foot, supporter des Diables Rouges mais aussi des Grecs.

Allez-vous pouvoir suivre la Coupe du Monde si jamais vous êtes partie prenante à des négociations politiques ?

“J’ai déjà connu des négociations, à l’occasion d’une grande manifestation de foot : c’était l’année où la Grèce est devenue championne d’Europe…”

Comment avez-vous fait ?

Charles Picqué n’avait aucune pitié : il organisait des réunions, lorsque l’équipe grecque jouait. J’ai donc raté la demi-finale et n’ai pu voir que la seconde mi-temps de la finale.”

Cela n’a pas trop été frustrant ?

“Non, parce qu’il faut pouvoir faire des hiérarchies dans la vie. Je suis d’abord payé pour travailler, pas pour regarder du foot à la télé.”

Cette fois, vous allez beaucoup suivre la Coupe du Monde…

“Mon vrai pays, la Belgique, n’est pas qualifié. Je vais donc suivre la Grèce. Elle n’est pas tombée dans un groupe facile. Disons que j’en serai supporter pour du beurre…”

Quels sont encore vos liens avec la Grèce ?

“Mes parents y sont retournés, pour des raisons financières et j’y vais une fois par an.”

Et quand vous étiez jeune ?

“C’était la même chose; je m’y rendais une fois par an. J’y ai quelques amis.”

Vous vous y êtes rendu récemment, à l’occasion d’élections.

“Exactement. C’était lors des dernières européennes et j’ai été y soutenir les Verts locaux. Mais j’ai fait cela aussi en France.”

Votre vrai pays, c’est donc la Belgique ?

“Oui. J’y ai ma vie sociale, professionnelle et amoureuse.”

« Le discours de De Wever est mauvais pour la Flandre »

Christos Doulkeridis évoque Bart De Wever et relève ses erreurs – surtout d’ignorer le rôle que peut jouer Bruxelles. Selon l’Écolo, le leader N-VA finira par s’en prendre à des Flamands, les Limbourgeois, par exemple.

Que pensez-vous de la campagne ?

“La période que nous vivons pourrait être la plus noire, celle où chacun donne le pire de lui-même, mais ce n’est pas une fatalité. De tout ceci pourrait sortir quelque chose de vertueux. C’est ce que j’espère.”

Vous êtes du genre optimiste ?

“Pour le moment, il y a peu de place pour ceux qui veulent aller vers le haut ou qui ont envie de construire, comme c’est mon cas. On a besoin de gens qui font une bonne campagne et c’est le cas de Bart De Wever. Mais son discours n’est bon pour personne, même pas pour la Flandre…”

Il a parlé de supprimer la Région de Bruxelles-Capitale : c’est une gaffe ?

“Sa grande erreur est de ne pas comprendre le rôle que peut jouer Bruxelles. Il est dans une logique de destruction : parler de supprimer Bruxelles, c’est une provoc en plus. À force d’être contre tout le monde, il finira bien par s’en prendre contre certains, en Flandre : le Limbourg, par exemple… »