Communiqué de la XVIIIe réunion informelle des ministres du Logement de l’UE

Les ministres du Logement de l’UE ont accordé ce lundi à Tolède d’encourager les politiques de réhabilitation des logements afin de favoriser une meilleure récupération économique, de créer des emplois et d’améliorer l’efficacité énergétique et l’intégration sociale.

Ces conclusions apparaissent dans un communiqué final, dans lequel les ministres proposent en outre à la Commission européenne (CE) « que le secteur du logement contribue à l’efficacité énergétique », et « à la remise à niveau du parc déjà existant », selon les déclarations de la ministre espagnole Beatriz Corredor lors d’une conférence de presse qui a eu lieu au terme de la réunion informelle des ministres du Logement de l’Union.

Mme Corredor a ajouté que ces idées concernant la réhabilitation de bâtiments sont « fondamentales », dans la mesure où « l’Union européenne doit atteindre les objectifs politiques relatifs au changement climatique, à la récupération économique et à l’intégration sociale ».

La réhabilitation, a-t-elle expliqué,  « s’intègre parfaitement à la stratégie 2020 de l’UE », qui promeut « une nouvelle économie durable et écologique et qui parie sur l’innovation, la connaissance et une meilleure utilisation des ressources en tant que bases du développement durable ».

La ministre a ajouté que la réhabilitation représente « un fort potentiel créateur d’emplois », étant donné que son « ratio de création d’emplois est beaucoup plus élevé que celui de la nouvelle construction ou des travaux civils », outre le fait qu’elle « génère de l’activité dans les industries auxiliaires et dans celle des matériaux de construction, et renforce la productivité et la compétitivité du secteur ».

Rapport sur la réhabilitation au sein de l’UE

La ministre a souligné la contribution espagnole au secteur urbain durant ce semestre, consistant en l’élaboration d’un questionnaire centré sur la réhabilitation des bâtiments et leur efficacité énergétique, adressé aux États membres au début de la Présidence espagnole. 

La ministre a présenté en séance plénière ce lundi le rapport élaboré sur la base de ces questionnaires réalisés par le ministère du Logement espagnol. Ce rapport montre qu’il existe un vaste consensus entre les Vingt-sept concernant les aspects compris dans le concept de réhabilitation de logements, de bâtiments et de zones urbaines.

En outre, entre 60 et 90 pour cent des pays de l’UE incluent des contenus similaires sur la réhabilitation dans leur réglementation, 90 pour cent d’entre eux possèdent une réglementation spécifique sur l’efficacité énergétique, 80 pour cent sur les normes d’accessibilité et 50 pour cent prennent compte de la régénération urbaine.

Il révèle également que la majorité des pays ont compris que la réhabilitation crée de l’emploi, particulièrement dans la main d’œuvre professionnelle et spécialisée.

Bâtiments « pollution zéro »

D’autre part, selon Mme Corredor, « améliorer l’efficacité d’un logement à travers sa remise à niveau énergétique ne représente pas seulement un coût, mais également un investissement et une épargne à moyen terme ». « Investir dans une meilleure isolation des façades ou des ouvertures », a-t-elle ajouté, « peut supposer une économie de jusqu’à 40 pour cent » sur la facture énergétique de chaque foyer.

Étant donné que l’objectif de l’UE est d’atteindre en 2020 la construction de bâtiments « pollution zéro » et ayant une consommation d’énergie « pratiquement nulle », le secrétaire d’État belge au Logement, Christos Doulkeridis, a déclaré que la Belgique, en collaboration avec l’Espagne et la Hongrie, « mais également avec le Parlement européen et la Commission », poursuivra le travail de la Présidence espagnole en vue de « pouvoir construire une Europe faible en émissions carbone ».