J’attire votre attention sur un débat qui refait surface, suite à une interpellation du député Ecolo Vincent Vanhalewyn, et sur lequel j’ai beaucoup travaillé ces dernières années.

La proportion de Bruxellois au sein des administrations et organismes publics situés dans notre Région demeure encore et toujours très faible. En 2003, 2005 et 2007, je réalisais des études portant sur la répartition régionale des personnes occupant un emploi dans le secteur public en Région bruxelloise et au niveau fédéral. Parmi les conclusions de ces travaux, il ressortait que les Bruxellois étaient largement sous-représentés et ce, tant au sein des administrations et entreprises publiques autonomes fédérales qu’au sein des administrations régionales et communales bruxelloises. Face à ce constat, en 2008, ma proposition de résolution visant à élaborer un rapport annuel établissant la répartition régionale des personnes occupant un emploi public régional et communal à Bruxelles a été adoptée.

A l’occasion de la formation du gouvernement, des engagements précis avaient été pris pour renforcer la présence des Bruxellois dans l’emploi public : formations, préparations aux examens…

Quelques chiffres de mon étude (ici) :
Si la situation varie d’une commune bruxelloise à l’autre, on constate néanmoins que globalement, de 2003 à 2007, la part de Bruxellois employée au sein des administrations communales a légèrement diminué, passant de 68,4% à 67,3%.
Au sein des CPAS bruxellois, entre 2003 et 2007, le pourcentage de Bruxellois diminue légèrement pour atteindre 72,6% en 2007. Ce pourcentage se situait en 2005 à 73,8% et en 2003 à 75,2%.
Au sein des administrations régionales bruxelloises, la situation a très peu évolué. La proportion de Bruxellois y demeure ainsi figée autour des 55% (55,7% en 2007, 55,3% en 2005, 56,5% en 2003).
Au sein de la STIB, le pourcentage de Bruxellois stagne à 52% (52,4% en 2007, 52,2% en 2005, 54,3% en 2003).
La situation au sein des administrations publiques fédérales et des entreprises publiques autonomes demeure quant à elle catastrophique. En 2008, la SNCB n’employait toujours que 2,31% de Bruxellois (2,10% en 2006, 2,15% en 2004), La Poste 4,43% (4,42% en 2006, 4,54 en 2004).