Je me réjouis de l’arrêt de la Cour Constitutionnelle qui rejette le recours introduit par le Syndicat des Propriétaires contre l’Ordonnance relative aux sanctions en cas de logement inoccupé. Cela me conforte dans ma volonté, et celle du Gouvernement bruxellois, de lutter contre la crise du logement, en augmentant par tous les moyens possibles la mise à disposition de logements à Bruxelles.

Il s’agit certainement d’une étape importante dans la lutte contre les logements inoccupés en Région bruxelloise. En rejetant le recours introduit par le Syndicat des propriétaires, la Cour Constitutionnelle vient de valider l’Ordonnance adoptée par le Parlement bruxellois le 30 avril 2009 (prise par le Gouvernement bruxellois) relative aux sanctions en cas de logements inoccupés. Cette Ordonnance prévoit d’une part, que les logements laissés inoccupés sans motif légitime pourront dorénavant être frappés d’une amende administrative et d’autre part, que le Président du tribunal de première instance pourra ordonner la réalisation de travaux en vue de la remise du bien sur le marché locatif, contribuant ainsi à diminuer les effets de la crise du logement. En clair, le maintien en inoccupation d’un bâtiment constitue désormais une « infraction administrative »!

De plus, la mesure est innovante: elle implique fortement le secteur associatif : des associations agréées sur base notamment de leur connaissance du terrain, pourront alerter l’administration sur l’existence et la localisation de logements inoccupés, ainsi qu’introduire des actions en cessation. L’arrêté organisant cet agrément a déjà été approuvé par le Gouvernement.

Si le recours a évidemment retardé la mise en œuvre de cette ordonnance, le Gouvernement n’est pas resté inactif puisque, sur ma proposition, un service de trois personnes a déjà été mis en place au Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale pour entamer la mise en œuvre du dispositif (une équipe qui préfigure une structure plus large à terme). De plus, nous travaillons actuellement, en concertation avec les communes, aux modalités de mise en œuvre concrètes, administratives et techniques, de l’ordonnance.

Avec la refonte des modalités du droit de gestion publique, engrangée au Parlement il y a quelques mois, l’entrée en vigueur de l’ordonnance « logements inoccupés » constitue une seconde avancée importante de la lutte contre les inoccupés depuis le début de la législature.