Ce vendredi 25 mars 2011, à l’appel des organisations syndicales SLFP et CSC, les pompiers bruxellois manifestent. Dans une volonté de transparence et de clarification, je tiens à répondre, point par point, aux griefs exprimés par les syndicats libéraux et chrétiens, qui concernent les problèmes anciens du SIAMU.

Absence de nouveaux cadres linguistiques

Alors qu’un premier comptage, effectué par le Siamu, s’était avéré contraire à la jurisprudence du Conseil d’Etat, nous avons pris l’initiative d’un nouveau comptage en bonne et due forme. Celui-ci s’est achevé le 16 février. Après une première évaluation, il est maintenant permis de considérer qu’un premier projet de cadres linguistique puisse être déposé dans le courant du mois d’avril, avant envoi à la Commission permanente de contrôle linguistique.

Il faut souligner que les cadres linguistiques ne sont juridiquement valides que s’ils respectent scrupuleusement la législation fédérale en vigueur, à savoir un comptage rigoureux des affaires traitées par le service. Ce qui demande du temps! Accepter les yeux fermés le premier comptage, c’était inévitablement retomber dans les travers qui minent le service depuis vingt ans. Les syndicats ne peuvent se plaindre en même temps de l’absence de cadre et déplorer qu’on mette toutes les chances du côté du SIAMU pour que celui-ci soit juridiquement solide.

Par ailleurs, je rappelle également aux organisations syndicales que je n’ai jamais hésité, même en l’absence de cadres linguistiques, à privilégier l’intérêt du service sur les contraintes administratives. Je n’ai pas, non plus, hésité à prendre mes responsabilités lorsqu’il a fallu engager, pour garantir la continuité du service public, 59 recrues (janvier 2011), désigner un nouvel officier ou préparer le terrain pour que 5 officiers viennent renforcer les effectifs actuels. Même dans les conditions juridiques difficiles actuelles, le SIAMU fonctionne avec un cadre subalterne complet (environ 960 pompiers) et un cadre « officiers » en passe de l’être à court ou moyen terme (37 sur 41).

Les promotions

Sur les revendications relatives aux promotions au sein du SIAMU, je rappelle que tant les promotions contingentées des agents du cadre subalterne que celles qui concernent les officiers ont été réalisées cette année. Cela concerne au total presque 100 agents, qui voient ainsi leur carrière progresser.

Sans oublier qu’au mois de novembre, c’est la promotion de pas moins de 50 sous-officiers et officiers qui a été sauvée, à la suite d’une concertation fructueuse. N’ayons pas la mémoire trop courte !.

Réforme du statut

Quant à la réforme du statut des pompiers, je conteste aussi formellement que le travail n’avance pas : une première réforme, simplifiant et objectivant les procédures de promotion et d’évaluation des agents a été adoptée et est parue au Moniteur ce 21 mars. Je poursuis par ailleurs un travail de refonte globale du statut des pompiers bruxellois, en parallèle avec une réorganisation interne de certains services du SIAMU. Un projet de texte, couvrant un quart de l’ensemble du statut, sera d’ailleurs présenté aux organisations syndicales à la fin de ce mois. Il est dès lors étonnant de voir la CSC et le SLFP monter au créneau sur ce dossier, alors que les négociations sont pleinement en cours et que des réunions se tiennent régulièrement entre toutes les parties.

Règlement de travail

Les travaux sur le règlement de travail (dont le SIAMU est dépourvu depuis 2003) avancent. Une réunion est d’ores et déjà planifiée le 4 avril prochain avec les organisations syndicales.

En guise de conclusion, je déplore la « gâchette facile » de certains syndicats alors que des avancées sérieuses, concrètes et durables sont en cours.

Preuves à l’appui…