La Région bruxelloise compte sur son territoire 33 sociétés de logements sociaux (SISP). Elles ont des tailles très variables et rencontrent souvent des réalités de terrains assez différentes. La question de la rationalisation de ce secteur est au cœur d’une réflexion avancée qui s’inscrit dans un souci de bonne gouvernance, comme j’ai eu l’occasion de le rappeler cette semaine lors de la dernière réunion de la Commission Logement du Parlement régional bruxellois.

Je pense qu’on ne peut pas envisager la rationalisation du secteur du logement social bruxellois comme une fin en soi : celle-ci ne peut être envisagée que comme un moyen pour atteindre nos objectifs d’amélioration des capacités et du fonctionnement des SISP et de fortifier et consolider le secteur public du logement social. Mais dans cette optique, cette rationalisation doit être examinée comme d’autres scénarios : mutualisations et/ou coopérations plus ou moins importantes notamment. C’est en ces termes-là que nous avons entamé un travail de réflexion dans un premier temps avec les SISP dans le cadre de la démarche visant la mise en place du pôle d’expertise. Nous travaillons donc essentiellement à l’interne du secteur et, notamment, avec les deux fédérations – l’ALS et la FESOCOLAB que j’ai eu l’occasion de rencontrer à ce sujet – , afin de mettre en place une dynamique d’échanges.

Entre-temps, d’autres pistes se concrétisent afin d’améliorer la collaboration entre SISP. J’ai pu constater qu’une dynamique «naturelle» de coopération et d’échange existe déjà au sein du secteur. Il s’agit de diverses formes de collaboration et de partenariats qui, dans certains cas, se réalisent de façon opérationnelle dans la mise à disposition de personnel, par exemple, ou dans la mise en œuvre de marchés conjoints d’études et de fourniture. Je peux ainsi vous citer, en exemple, les marchés conjoints d’achat de fourniture d’énergie, les marchés conjoints de fourniture de détecteurs de fumées, des marchés conjoints de développement de logiciels et programmes de gestion locative et financière.

Dans le cadre de la réflexion relative à la mise en place d’un pôle d’expertise, l’hypothèse actuelle de travail est d’étudier la mutualisation et/ou les regroupements entre SISP. Ceci pour mieux utiliser l’expertise disponible et pour trouver des moyens techniques supplémentaires aptes à améliorer la performance d’absorption des investissements.