pompiersbruxellesAvant la reprise du conclave budgétaire du Gouvernement fédéral qui a lieu ce lundi, je tiens à rappeler l’absence pure et simple de moyens actuels accordés par le fédéral au service d’incendie de Bruxelles pour mettre en œuvre la réforme de la sécurité civile.

Le Gouvernement bruxellois a remis son avis sur cette réforme fédérale jeudi dernier à la Ministre  de l’Intérieur. Sur ma proposition, le Gouvernement bruxelloisa rappelé sa demande que le service d’incendie et les pompiers bruxellois (SIAMU) bénéficie au même titre que les services d’incendies flamands et wallons d’un financement de la part du Gouvernement fédéral afin qu’il puisse assumer les nouvelles charges découlant de cette importante réforme. Pour rappel, la Ministre de l’Intérieur annonçait en mai dernier l’obtention de 9 millions supplémentaires pour la dotation des zones de secours, portant ainsi le montant à 63 millions en 2013. Sur ce montant de 63 millions, il n’y avait pas un centime pour Bruxelles, malgré mes demandes répétées au Gouvernement Fédéral.

Parmi les dossiers qui justifiaient cette demande toujours d’actualité, citons:

  • le financement des interventions « extra-muros » (en dehors des 19 communes bruxelloises) du SIAMU. En effet, entre 6,5% et 9 % des interventions du SIAMU sont effectuées en Région flamande. Fortes de cet appui des hommes du feu bruxellois, certaines communes de la périphérie bruxelloise renoncent désormais à se doter d’un matériel qui leur est propre, voire d’honorer les coûts qu’engendrent les interventions des hommes du feu de la Région en dehors des 19 communes.
  • Le subventionnement de la centrale 112 de Bruxelles qui est trop bas au regard des missions qu’elle assume (35 opérateurs subventionnés alors que 52 opérateurs sont nécessaires pour réaliser cette tâche). Alors que la sécurité de près de 1,5 million de personnes en journée doit être assurée à Bruxelles, le remboursement que le fédéral octroie à Bruxelles est identique à une ville de moindre taille, comme par exemple d’Anvers.
  • Le financement de l’extension du cadre opérationnel du SIAMU récemment décidée par le gouvernement bruxellois qui ne doit pas être assumé par la Région seule. Cette extension est en effet rendue nécessaire tant par les interventions en dehors de son territoire que par le rôle de capitale nationale et européenne de Bruxelles. L’absence d’un apport du fédéral n’est dès lors pas compréhensible.

Depuis le début de cette législature, je ne cesse d’adresser des appels pressants auprès du Gouvernement fédéral afin que la Région bruxelloise ne soit pas lésée par cette réforme capitale pour la sécurité des citoyens. Le SIAMU de Bruxelles ne demande pas un traitement de faveur ou particulier qui se ferait au détriment des services incendies actifs dans les autres Régions, mais simplement de pouvoir bénéficier, au même titre que les autres zones, des avancées liées à la réforme des services incendies.  Je comprends et je suis solidaire aujourd’hui  avec le mouvement d’humeur des pompiers de tout le pays et rappelle que les pompiers bruxellois ne doivent pas être oubliés dans les solutions dégagées par la Ministre de l’Intérieur. Le Gouvernement fédéral doit assurer un financement correct de tous les services incendies, sans organiser un mode de financement qui les mettrait en concurrence. Il en va de l’égalité de traitement entre les services d’incendie et les contribuables des trois régions.