20140508_CP_bilan_gouvernement_bruxellois 064Ce jeudi 8 mai n’est pas une date anodine. C’est tout d’abord la date officielle de la Fête de l’Iris qui célèbre cette année les 25 ans d’existence de la Région de Bruxelles-Capitale et ensuite celle qui marque le dernier gouvernement de cette législature 2009-2014.

Même si les festivités publiques se tiendront ce week-end, il me semble important de profiter de cette journée pour saluer le travail mené depuis 25 ans par les administrations, les associations et les citoyens bruxellois pour faire de la Région une réalité concrète au service de tous.

Le Gouvernement régional bruxellois a donc dressé un dernier bilan global de son action lors d’une conférence de presse ce midi. En cinq ans, avec nos partenaires de majorité, nous avons profondément changer le visage de cette Région devenue une Région adulte, interdépendante avec les autres entités fédérées.

Dans le cadre de mes compétences, j’ai également rappelé les mesures phares menées en tant que Secrétaire d’Etat en charge du Logement et du SIAMU et aussi Ministre-Président du Gouvernement francophone bruxellois.

LOGEMENT

Pour faire face à la crise du logement, le choix a été fait d’amplifier et de diversifier les moyens d’action : accès à la propriété, construction de nouveaux logements publics, développement des aides locatives, lutte contre les inoccupés privés et publics, augmentation du nombre de logements gérés par les agences immobilières sociales (AIS), soutien à des dispositifs innovants tels que notamment le Community Land Trust.

Au cours de la législature écoulée, on a fait plus et mieux dans chacun des créneaux d’action de la politique du logement et on a créé  de nouveaux dispositifs.

La Région a dépassé tous les records en termes de solutions publiques de logement. Plus de 14.000 ménages ont ainsi pu bénéficier des solutions apportées par la Région pour concrétiser leur droit au logement. La Région n’avait jamais soutenu autant de Bruxellois pour leur donner accès au logement

Quelques chiffres-clés :

  • Les moyens utilisés concrètement dans la rénovation des logements sociaux ont pratiquement doublé sous cette législature : on est passé de 28,56 millions employés annuellement entre 2004-2009 contre 49 millions annuellement entre 2009 et 2014. C’est le signe clair d’une accélération du rythme des rénovations.
  • 506 millions : c’est le montant engagé pendant cette législature pour la rénovation des logements sociaux.
  • Grâce aux deux plans d’investissements lancés par ce gouvernement, près de 99% des 2683 logements sociaux inoccupés sont désormais couverts par un programme de rénovation contre seulement 58 % en 2009.
  • 953 millions : le montant consacré pour l’Alliance Habitat représente le plus gros investissement jamais engagé par la Région pour le logement. Ces moyens supplémentaires permettront la construction de 6720 logements publics en Région bruxelloise par le biais des différents opérateurs régionaux du logement : c’est l’objectif de l’Alliance Habitat lancée fin 2013 et déjà en œuvre. La relève du Plan 5000 logements est déjà lancée.
  • L’allocation loyer pour les ménages en attente d’un logement social est lancée en phase test : 1000 ménages en bénéficient dès cette année. L’allocation relogement a été élargie aux sans abris et aux victimes de violences conjugale pour faciliter leur relogement. Au total : 6000 ménages bénéficieront d’une allocation-loyer ou de relogement.
  • + de 1000 prêts par an depuis 2011, c’est le nombre de ménages bruxellois qui deviendront propriétaires grâce à un prêt octroyé par le Fonds du logement. En tout, près de 5.000 familles à faible revenu ont pu concrétiser leur rêve de devenir propriétaires de leur logement. Un record !
  • + de 1000 logements supplémentaires mis à disposition via les AIS en 5 ans (3500 au total fin 2013)
  • Les logements inoccupés ne sont plus tolérés à Bruxelles. La Région a créé son service de lutte contre les logements inoccupés, qui prend contact avec les propriétaires pour remobiliser les logements et impose au besoin une amende. 2600 dossiers ont été ouverts en dix-huit mois et minimum 400 biens remis sur le marché.
  • 15 sociétés de logements sociaux (au lieu de 33) à la suite du processus de fusion
  • Réduction de la facture énergétique des ménages pour restaurer leur pouvoir d’achat
  • réduction la consommation d’énergies fossiles et les émissions de CO2 (basse énergie : économie de 66% par rapport à un logement traditionnel, passif consomme 10 fois moins d’énergie qu’un logement classique)
  • un pourcentage minimal de logements publics construits désormais réservé aux personnes à mobilité réduite ;
  • Instauration du bail à durée déterminée (9 ans) dans le logement social.

SIAMU

Réformes structurelles menées au service d’incendie bruxellois, pour enfin stabiliser la carrière des hommes du feu, normaliser la situation historiquement difficile au SIAMU et consolider le service aux Bruxellois

  • adoption d’un cadre linguistique (proportion de 70,58% de francophones et 29,42% de néerlandophones) permettant de garantir à tout moment un service de secours assuré dans la langue du citoyen et garantissant la sécurité de carrière des pompiers
  • Extension du cadre des pompiers de Bruxelles : une première depuis 1979 ;
  • Mise en œuvre de toutes les vagues de promotions pour les pompiers et officiers, suite à l’adoption des cadres linguistiques et à la révision du statut des pompiers et officiers ;
  • Engagement, depuis 2011, de près de 180 pompiers, dont 46 entrés en service le premier mars, portant l’effectif à près de 1.000 pompiers. Le SIAMU n’a jamais compté autant de pompiers depuis sa création
  • Obtention, après lancement d’une action en justice, d’un accord du Gouvernement fédéral pour un début de juste financement des pompiers de Bruxelles, dont la concrétisation reste attendue et insuffisante pour le Secrétaire d’Etat.

ENSEIGNEMENT

Augmentation de l’offre scolaire pour répondre au boom démographique: Création de 1000 nouvelles places supplémentaires, dont 350 dans l’enseignement spécialisé dans l’enseignement secondaire qualifiant, de promotion sociale et supérieur organisé par la Commission communautaire française.

La Fédération Wallonie-Bruxelles, la Cocof, la Région bruxelloise, la VGC et les différents pouvoirs organisateurs ont déjà uni et coordonné leurs efforts pour créer de nouvelles places dans les écoles, environ 20.000 places supplémentaires sont prévues d’ici 2020.

Faire de l’enseignement qualifiant un choix positif et une filière d’excellence
De nombreux investissements ont ainsi eu lieu dans l’ensemble des sections, entre autres : construction de nouveaux ateliers de formation HORECA aux normes les plus strictes, investissement dans du matériel de pointe (création d’un Centre de Technologies Avancées (CTA) ), cours et stages en immersion linguistique (néerlandais), orientation des différentes filières vers les métiers verts – Alimentation durable, Toitures vertes -, et les spécificités urbaines et techniques respectueuses de l’environnement -, nouvelles formations (élagueur-grimpeur, formation unique en Région bruxelloise).

L’enseignement artistique et culturel, essentiel à notre rôle de ville et capitale : l’Ecole supérieure des arts du cirque (ESAC) a été soutenue dans de nombreux projets et la COCOF vient de signer les plans de son nouveau bâtiment exemplaire sur le site du CERIA. Un investissement de 3,5 millions d’euros.

TOURISME

Beaucoup d’initiatives et de collaborations ont été prises pour valoriser le savoir-faire de notre Région. La Région de Bruxelles-Capitale a mis la gastronomie à l’honneur en 2012 avec le thème Brusselicious.

Bruxelles, capitale de plus 500 millions d’Européens, attire toujours plus de visiteurs. En 2013, on dénombre le chiffre important de 6.100.000 nuitées, avec pour objectif d’atteindre 10 millions en 2020. Au-delà de la quantité, c’est un objectif de qualité qui a guidé notre action : tourisme vert, tourisme thématique et tourisme participatif ont rythmé cette législature.

COCOF

De manière transversale, davantage d’égalité entre les femmes et les hommes: Un Décret a été voté et des moyens supplémentaires dégagés (100.000 euros par an) pour que le prochain Gouvernement francophone bruxellois se dote d’outils visant à rendre les politiques de la Cocof plus égalitaires (des objectifs genrés comprenant des évaluations tout au long de la législature, un budget genré dès 2014 permettant de déterminer des objectifs chiffrés, etc).

Pendant 5 ans, l’action du Gouvernement bruxellois aura amélioré durablement la vie des Bruxellois. Cela s’est produit dans un contexte singulier marqué notamment par une crise économique née en 2008 dont les conséquences se font fait sentir jusqu’à maintenant et par une crise institutionnelle inégalée qui aura privé la Belgique d’un gouvernement fédéral durant plus de 500 jours. Face à ces contraintes, la Région bruxelloise n’a jamais fui ses responsabilités par rapport aux Bruxellois. Aujourd’hui, il reste encore d’énormes défis à relever. C’est sans nul doute avec la participation de tous les habitants de la Région que nous pourrons y apporter des réponses à l’avenir.