MDC_jeudi1953Voici mon intervention au Parlement sur le budget Culture. J’ai  remis en question plusieurs politiques menées par la Ministre Greoli et qui mettent à mal son slogan « l’artiste au centre » :

1. Ses décisions quant à l’attribution des contrats-programmes où les plus favorisées bénéficieront d’encore plus de moyens puisque 10 % des opérateurs, soit les institutions les plus importantes, reçoivent pas moins de  70 % du budget ; 2. L’augmentation de 10% de ce même budget dont se félicite la Ministre mais qui est loin des 17 % des moyens qu’ont perdus les artistes depuis la suppression de l’indexation ; 3. Son explication plus que bancale face à son refus de subventionner les centres culturels dans le cadre des contrats-programmes alors que celui de Namur a, lui, étrangement été accepté ; 4. Sa solution (qui n’en est pas une) de rediriger les déçus des contrats-programmes vers le CAPT (Conseil de l’aide aux projets théâtraux), soit vers une enveloppe insuffisantes et non indexée depuis trop longtemps.

J’ai également proposé au Gouvernement de doubler la ligne budgétaire des compagnies de 1,2 million d’euros à 2,5 millions d’euros : un geste politique pour montrer que les artistes sont au centre, que nous tenons compte de ceux qui sont les plus faibles dans un secteur qui est globalement fragile. Cette proposition modeste a malheureusement été refusée tant par le CDh que le PS. 

Voici l’intégralité de mon intervention :

M. Christos Doulkeridis (Ecolo). – Madame Greoli, connaissez-vous la différence entre un pompier et un artiste? Je reformule ma question: connaissez-vous la différence entre un pompier furieux et un artiste furieux? Vous la connaissez certainement. Sinon, vous auriez agi différemment à l’égard des artistes. J’ai été ministre chargé du Service d’incendie et d’aide médicale urgente (SIAMU). Que font les pompiers pour exprimer leur colère? Ils montent dans leurs camions, endossent leurs beaux uniformes qui les rendent puissants, virils et impressionnants, descendent dans la rue et viennent devant votre façade pour vous faire comprendre qu’avec vos mesures, vous mettez la sécurité de tous les Bruxellois, notamment, en danger. Ils arrosent la façade, cassent éventuellement des vitres. Entre parenthèses, il est évidemment interdit d’utiliser le matériel professionnel pour faire grève ou pour manifester. Finalement, quand vous vous trouvez face aux pompiers, ils ont pratiquement toujours raison. Que faites-vous? Vous réfléchissez et, à un moment donné, vous essayez de trouver une solution.

L’artiste, que voulez-vous qu’il fasse? Faire grève, arrêter de travailler? Qui cela impressionnera-t-il ? Certainement pas vous. Il fermera son théâtre pendant une soirée, deux soirées, une semaine? Qu’est-ce que ça changera? Au pire, l’artiste rédigera une carte blanche…

Il existe donc une très grande différence entre ces deux publics et nous, les politiciens, ne réagissons pas toujours de la même façon vis-à-vis de ceux-ci. Si j’aborde ce sujet, c’est parce que je tiens à insister sur le métier des artistes et sur le contexte dans lequel ils doivent travailler. On me rétorquera que les pompiers, eux, sauvent des vies. Les artistes peuvent aussi sauver des vies. Une étude scientifique à ce sujet m’intéresserait. Je répète que les artistes, la culture, peuvent sauver davantage de vies que des hommes en uniforme et un camion de pompier.

Madame la Ministre, connaissez-vous la différence entre un ou une baby-sitter et un artiste? Généralement, le baby-sitter gagne mieux sa vie que l’artiste.

Connaissez-vous la différence entre le directeur d’une institution artistique et un artiste? Le directeur d’une grande institution, déjà richement dotée, possède les moyens administratifs nécessaires pour introduire un très bon dossier et le défendre,ainsi que pour mobiliser une équipe autour de lui, exiger de longues réunions dans votre cabinet et écrire à tous les députés qu’il est extrêmement grave que son institution ne soit pas davantage soutenue. Et, tôt ou tard, même s’il est très désagréable, il obtiendra gain de cause. À l’inverse, l’auteur, le scénariste ou l’acteur qui travaille dans son coin avec de très faibles moyens n’a ni la possibilité d’entreprendre tout ce travail de mobilisation ni d’obtenir, à un moment donné, gain de cause.

Connaissez-vous la différence entre un pensionné et un artiste? Elle est pratiquement inexistante quant aux revenus. Les pensions minimales s’élèvent à environ 1200 euros, mais nous verrons bien comment la situation évoluera. Une auteure ou une actrice de 48 ans avec enfant à charge percevra sans doute une indemnité d’environ 1200 euros par mois. Certains mois, elle recevra peut-être un peu plus. Il s’agit bien entendu de l’indemnité qu’elle peut percevoir si elle dispose du statut d’artiste et si elle a droit au chômage.

C’est ce public qui se situe au cœur de toutes les réformes que vous tentez de mener depuis le début de la législature, puisque tout le processus «Bouger les lignes» tourne autour de la préoccupation qui place l’artiste au centre. Les critiques formulées au sujet des contrats-programmes ont été nombreuses. Peut-on affirmer que les artistes étaient au centre des décisions telles qu’elles ont été prises?

Pourquoi ai-je parlé des directeurs des grandes institutions? À l’examen des budgets, je constate que 10 % des opérateurs – c’est-à-dire les institutions les plus importantes – reçoivent 70% du budget. Je reviendrai sur la question des contrats-programmes.

Mme Salvi a très justement rappelé que j’interpellais très régulièrement la ministre de la Culture et que je plaidais depuis le début de cette législature pour un meilleur financement de l’ensemble des secteurs. Je souhaiterais vous faire part de deux remarques, Madame Salvi. Premièrement, et c’est sans doute la plus importante, je vous apprécie beaucoup aussi. Deuxièmement, comme vous m’avez sans doute bien écouté depuis le début de la législature, et ce, dès le premier jour, lorsque je suis intervenu sur la déclaration du gouvernement, vous ne pouvez pas affirmer que je n’ai pas attiré l’attention de celui-ci sur la nécessité de créer des ponts et de travailler davantage en synergie avec les deux autres gouvernements régionaux pour avoir une vision globale – y compris des aspects budgétaires – indispensable pour des politiques aussi importantes que l’enseignement et la culture.

Cette situation continue à se détériorer, et ce, d’autant plus que les majorités sont, aujourd’hui, plus asymétriques. J’espère cependant assister à une inversion de tendance dans les prochains mois, même avec une majorité quelque peu différente du côté wallon. J’espère que des synergies plus centrées aboutiront à des stratégies et à des paquets communs, l’objectif étant de mettre la culture en avant avec l’aide de l’ensemble des institutions belges. En effet, ce pays ne peut pas souffrir de sa décentralisation.

La France et l’Italie ont franchi le pas. Pour chaque euro investi dans la sécurité, un euro est investi dans la culture. Si nous voulons défendre nos valeurs d’ouverture, notre culture du doute, la confrontation à la différence des points de vue et la diversité dans notre société, nous devons investir dans l’enseignement et la culture, et donc dans les artistes. La Fédération Wallonie-Bruxelles ne peut passe charger seule de cette mission, mais elle doit être le moteur d’une stratégie qui attire d’autres acteurs et, si possible, l’État fédéral, les autres Régions, les provinces et les communes. Ce signal doit être envoyé à la société tout entière, car ce problème ne concerne pas uniquement la corporation des artistes.

Je tiens ce discours depuis le début et je suis convaincu qu’il faut poursuivre dans cette voie. L’État fédéral a, parfois avec l’aide des Régions, augmenté les budgets liés à la sécurité. Concernant les attentats, il y a clairement un avant et un après dans ce domaine. Nous n’avons pas pris les mêmes mesures pour la culture. Certes, le budget 2018 présente une augmentation dans ce secteur. Vous n’étiez pas encore en poste au début de la législature, Madame Greoli, mais en commission, j’avais fait référence à deux reprises à Mme Milquet.

Savez-vous ce qu’est un sapera, Madame la Ministre? Un sapera est un charmeur de serpents. J’avais utilisé ce terme à l’adresse de Mme Milquet, mais je me rends compte qu’il doit exister une école au cdH, car vous faites aussi fort qu’elle. Je ne sais pas si vous suivez des stages en Inde pour apprendre cette technique, d’autant plus particulière que les serpents sont sourds! Je me demande quel est le mouvement utilisé par les charmeurs pour hypnotiser les serpents et les faire danser.

Mme Salvi qui est votre voix au Parlement disait tout à l’heure «tout le monde est content dans les secteurs de la culture». Je corrige: Mme Salvi a déclaré que «la plupart des secteurs sont d’accord». Mme Salvi a ensuite cité deux éditoriaux. Elle mesure le taux de satisfaction grâce au «baromètre» que constituent deux articles de presse! Évidemment, ce ne sont pas les interventions de son collègue Doulkeridis ou d’autres membres du Parlement qui vont vous influencer; ce sont les articles élogieux publiés dans la presse qui comptent. Je vois bien comment fonctionne ce monde politique!

Deux éditoriaux disent «Bravo, Madame Greoli!» Ils expliquent que vous avez réussi là où tous vos prédécesseurs ont échoué, que vous avez entrepris une réforme «où tout le monde a ses contrats-programmes», que toutes les personnes sont contentes ou satisfaites, qu’elles estiment que les règles appliquées étaient équitables et justes et que, finalement, le secteur va dans la bonne direction. Je ne suis pas d’accord avec cette perception! Ce n’est pas mon baromètre!

Mme Véronique Salvi (cdH).– Monsieur Doulkeridis, il existe effectivement une série d’opérateurs qui ne sont pas heureux de la décision. Il faut cependant avoir l’honnêteté intellectuelle de dire à la tribune que d’autres opérateurs sont satisfaits d’un financement, d’un nouveau financement ou d’un refinancement. De plus, j’ai uniquement repris un éditorial du «Soir» et non deux articles de presse. Cette mise au point faite, nous nous sommes bien compris.

M. Christos Doulkeridis (Ecolo).– Madame Salvi, je vous accorde qu’il faut avoir l’honnêteté intellectuelle de dire qu’il y a des opérateurs satisfaits et d’autres mécontents. Vous faites donc référence à un seul article et non deux. C’est encore moins que ce que je pensais!

Il est vrai que plusieurs acteurs ont bénéficié des choix opérés dans une vision discrétionnaire balisée, comme l’a rappelé Mme Maison. Certains opérateurs ont été correctement servis. Je voudrais cependant vous faire deux remarques par rapport à et état de fait.

Je reviens sur ma comparaison avec les pompiers. Je cherchais le nom d’une théorie – Monsieur Marcourt, vous qui avez étudié l’économie pourrez m’aider. En effet, il existe une théorie qui définit que nous sommes beaucoup plus sensibles à ceux qui sont forts et susceptibles de nous faire du tort qu’à ceux qui sont faibles. Un nom m’a été suggéré par mon collègue Stéphane Hazée. Il s’agit de l’«effet Matthieu», désignant les mécanismes par lesquels les plus favorisés tendent à accroître leurs avantages sur les autres. Cette théorie est inspirée de saint Matthieu, que je cite: «Car on donnera à celui qui a et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas, on ôtera même ce qu’il a». Christiane Rochefort, dans son livre «Le Monde est comme deux chevaux», va plus loin: «Si tu as un bâton, on te donnera un bâton. Si tu n’as pas de bâton, on te le prendra». Nous assistons actuellement à l’effet Matthieu. Ceux qui avaient déjà des moyens s’organisent mieux pour défendre des projets et répondre aux demandes, telles qu’elles existent et ont été stipulées au départ du dépôt des projets.

Certaines compagnies peinent à s’en sortir, car elles passent leur temps à interagir avec l’ONEM, Actiris et d’autres institutions. Dès lors, elles n’ont pas le temps de soumettre des projets susceptibles d’être acceptés. Ces personnes sont pourtant de vrais artistes; or, leurs projets ne font malheureusement pas partie des projets sélectionnés.

Mme Salvi nous dit que des nouveaux financements sont proposés. Toutefois, nous ne cautionnons pas cette déclaration, car cette augmentation de moyens n’est pas un réel financement. Depuis que l’indexation a été supprimée, les artistes ont perdu 17 %de leurs moyens. L’augmentation proposée aujourd’hui correspond à 10 % des moyens perdus. Elle est positive, mais insuffisante, ces 10 % ne permettent même pas de corriger ce qui a été retiré aux artistes.

J’avais montré à Mme Milquet, alors ministre de la Culture, le tour de magie qu’elle réalisait: elle reprenait aux artistes d’un côté ce qu’elle leur avait offert de l’autre côté. Aujourd’hui, vous rendez une partie de leurs moyens aux artistes, mais ces moyens leur avaient déjà été retirés auparavant.

Madame Salvi, je connais beaucoup d’institutions qui ne sont pas d’accord avec cette manière de procéder. Elles ne manifestent pas leur désaccord, car elles s’estiment déjà heureuses d’avoir reçu cette augmentation et elles ne veulent pas subir de sanction. Le secteur est malheureusement fortement dépendant d’un pouvoir public subsidiant. Il ne faut donc pas se réjouir du silence des acteurs. Bon nombre d’opérateurs ont déclaré, loin des micros, qu’ils ne souhaitent pas déposer de recours; toujours est-il qu’ils trouvent anormale la façon dont ils ont été traités, autant dans les rapports des instances d’avis que dans les décisions de la ministre de la Culture.

Le ministre-président a déclaré dans la presse et en commission que vous aviez fait ces choix seule, Madame la Ministre. Je ne reviendrai pas sur cette déclaration, mais sur un autre débat: vous avez déclaré que les opérateurs qui ne se voient pas octroyer de contrats-programmes auront d’autres moyens de réaction. La déclaration concerne notamment les centres culturels qui étaient au cœur de la polémique. Je rappelle que le ministre-président s’était étonné que le centre culturel de Tournai ne soit pas repris dans les contrats-programmes alors que le centre culturel de Namur lui en fait partie.

Vous nous répondez que c’est pour la simple raison que, dans le cas de Namur, il ne s’agit pas d’un centre culturel. Pourtant, dans toutes les autres régions, ce ne sont pas les centres culturels qui déposent eux-mêmes les projets, mais des ASBL en lien avec ces centres. Malgré toutes les réponses que vous nous avez déjà apportées en commission, il est impossible de comprendre pourquoi vous dites oui dans un cas et non dans l’autre.

De plus, vous nous dites que ceux qui n’ont rien reçu pourront de toute façon demander une part de l’augmentation de 500.000 euros apportée au budget 2018. Mais, si ma mémoire est exacte, les centres culturels n’ont plus été indexés depuis 2011.

Mme Alda Greoli, vice-présidente et ministre de la Culture et de l’Enfance.- 1830.

M. Christos Doulkeridis (Ecolo). – Non, pas du tout. Je fais référence à cette législature et à la précédente. Ne dites pas que je fais référence à 1830! Je fais référence à des décrets qui ont été adoptés et qui ne sont pas appliqués.Vous nous faites la leçon en disant qu’il faut gérer les choses en bon père ou bonne mère de famille, mais votre gestion est loin d’être correcte.

Mme Alda Greoli.- S’il y a bien quelqu’un qui s’est battu pour faire appliquer les décrets non couverts, c’est moi!

M. Christos Doulkeridis (Ecolo). – Vous êtes en train d’adopter des décrets dans lesquels vous prévoyez des moyens et c’est très bien. Mais vous êtes aussi ministre dans un gouvernement chargé d’assurer la continuité de l’État. Or, vous ne respectez pas certaines décisions prises par les gouvernements précédents. Ce n’est pas ce que j’appelle une gestion en bonne mère de famille!

Pour en revenir aux centres culturels, vous dites qu’ils pourront recevoir une part des 500.000 euros supplémentaires du budget 2018. D’accord! Mais je maintiens que ces 500000 euros ne représentent pas grand-chose par rapport à ce qui leur a été enlevé depuis qu’a été supprimée leur indexation. Il n’y aura pas suffisamment de moyens, c’est impossible… surtout après la reconnaissance d’un palier supplémentaire pour une douzaine de centres culturels. Ici, vous opposez différents secteurs. Il y aura une discrimination entre les centres culturels qui ont été reconnus dans le cadre des contrats-programmes et les autres. Ce n’est pas acceptable!

En ce qui concerne les artistes et les compagnies, vous dites que toutes les institutions, dont le contrat-programme n’a pas été prolongé, pourront introduire des dossiers au Conseil de l’aide aux projets théâtraux (CAPT). Or, le budget consacré aux appels à projets n’a pas augmenté du tout. D’ailleurs, les budgets disponibles étaient déjà insuffisants lors des années où les contrats-programmes ne posaient pas de problème particulier.

Ils n’ont pas été augmentés depuis très longtemps. Vous renvoyez dans une seule enveloppe, qui n’est même pas indexée, toute une série d’acteurs: ceux qui sont frustrés par rapport aux contrats-programmes qu’ils ont perdus, les compagnies qui ont reçu un contrat-programme, mais qui pourront tout de même solliciter de l’aide dans cette enveloppe, et tous les autres artistes émergents qui n’ont pas la capacité de rentrer des contrats-programmes ou qui en ont rentré un sans être reconnus et qui vont se retrouver dans l’entonnoir d’un budget trop étriqué.

Mon groupe politique pouvait proposer des amendements dans de nombreux domaines; nous avons décidé de n’en proposer qu’un seul: il est symbolique, car il rentre dans votre logique qui est de mettre les artistes au centre. S’il est une ligne budgétaire où les artistes sont au centre, c’est celle des compagnies, où l’on retrouve les auteurs, les acteurs, les scénaristes, etc. qui peuvent directement bénéficier de montants pour mener leur projet à bien. Si, au moins, ce budget-là pouvait augmenter, ce serait un signal positif par rapport à ces artistes. Nous proposons de doubler ce montant de 1,2 million d’euros pour le porter à 5 millions d’euros environ. Cette augmentation n’est pas énorme. Elle ne réglera pas tous les problèmes, mais elle constitue un geste politique pour montrer que les artistes sont au centre, que nous tenons compte de ceux qui sont les plus faibles dans un secteur qui est globalement fragile. Ainsi, nous leur lancerions un signal qui indiquerait que nous avons envie de les soutenir et que nous comprenons les difficultés qu’ils rencontrent dans leur étier.

Nous ne pouvons pas renvoyer la balle à l’État fédéral sur le statut des artistes. Chaque niveau de compétences doit essayer d’améliorer la situation de ce public. Ce n’est pas parce que ce public a moins d’armes pour exprimer sa colère ou son indignation ou pour faire face aux difficultés qui lui sont propres, qu’il faut le laisser de côté ou éviter d’apporter des réponses satisfaisantes.

L’appel que je lance ici ne vous est pas dressé à vous seule, Madame Greoli, je m’adresse également à l’ensemble du gouvernement avec cette question que ma collègue, Barbara Trachte, a très bien posée précédemment: quelle est concrètement la différence entre «prendre acte» et «marquer son accord»? Voici donc une proposition d’amendement. Il pourrait y en avoir d’autres pour lancer de nouveaux signaux aux secteurs concernés. Les paroles ne suffisent pas, il faut des actes !