Ce mercredi matin, j’ai pris un réel plaisir à discuter de l’alimentation durable avec les élèves issus du CERIA (Horeca) et de l’Institut Redouté-Peiffer (horticulture ) dans les allées des Jardins Massart et de son sentier des abeilles. A l’approche de la semaine du goût (du 20 au 26 septembre) et dans le cadre de la rentrée scolaire, j’ai non seulement enfilé ma casquette de Ministre-Président du Collège de la Cocof en charge de l’Enseignement, mais également celle de membre fondateur du convivium Slow food « Karikol » pour initier une visite – ludique et gourmande – de sensibilisation aux principes de l’alimentation durable. A cette occasion, j’ai rappelé ma volonté de lancer mon « Plan alimentation durable » pour l’enseignement qualifiant.
En tant que pouvoir organisateur de plusieurs établissements formant aux métiers de l’alimentation, j’ai effectivement décidé de lancer un programme de sensibilisation aux principes de l’alimentation durable à destination des jeunes étudiants, chefs et horticulteurs de demain. Le secteur de l’HORECA, avec plus de 3 millions de repas par jour en Belgique, 72.000 entreprises et 34.000 indépendants, a en effet un rôle de levier important à jouer sur le plan environnemental. Sensibiliser ces élèves, c’est aussi les former pour qu’ils deviennent des acteurs de changements. Que ce soit dans un restaurant étoilé, un restaurant de collectivité ou un snack, ces futurs chefs seront amenés à poser leurs propres choix dans leur cuisine.
Dans le courant de la législature régionale actuelle, et en lien avec l’année de la gastronomie qui aura lieu en 2012, plusieurs actions concrètes seront menées. La première étant la réalisation d’une étude pour faire des Instituts Emile Gryzon (enseignement secondaire), Roger Lambion (promotion sociale) – situés sur la campus du CERIA – et Charles Gheude (enseignement spécialisé) les premières écoles « Alimentation durable » en Belgique et en Europe. Ma volonté est de permettre à nos jeunes de capter les emplois qui se développent dans les filières vertes. Formation aux procédés de toitures vertes, potagers urbains, cuisine de saison en lien avec les produits régionaux… C’est une réelle opportunité pour l’enseignement qualifiant en général.
Parmi les autres projets à mettre en place, citons l’organisation de rencontres avec des producteurs locaux, le développement des synergies entre les Instituts HORECA et d’horticulture de manière à ce que les fruits et légumes produits sur les différents terrains horticoles alimentent directement les ateliers « cuisine », la publication d’un livret de recettes « alimentation durable et fraîche attitude » réalisé par les différents établissements scolaires, le développement d’un partenariat avec Bruxelles environnement en matière de tri des déchets et d’agriculture urbaine, la création d’une épicerie « durable » sur le campus du CERIA.