J’étais invité hier à prendre part au colloque organisé par la Plate-forme francophone pour le volontariat. Il s’agissait d’un moment important dans le cadre de l’Année européenne pour le Volontariat dont j’ai eu plusieurs fois l’occasion de vous parler sur mon blog. Lors de ce colloque auquel participaient des représentants de nombreuses associations et d’autres formations politiques, j’ai eu l’opportunité d’apporter des éléments de réponses aux attentes portées par le monde associatif. Dans mon intervention dans l’hémicycle du Parlement bruxellois, j’ai d’abord tenu à rendre hommage aux nombreux bénévoles qui consacrent du temps aux autres. En soulignant leur volonté d’améliorer ou de changer le monde ou le quotidien des gens qui les entourent.

On m’a demandé de répondre à quatre revendications. J’ai choisi d’aborder en priorité la question des freins au volontariat pour les personnes bénéficiant d’allocations sociales. Effectivement, pour l’instant, une personne bénéficiant d’allocations de chômage doit effectuer une déclaration préalable et écrite à l’ONEM si elle souhaite exercer une activité volontaire. Ce mécanisme existe également dans certains CPAS… A cet égard, tant pour les allocataires sociaux que pour les ressortissants extra-européens, je souhaiterais qu’on inverse le paradigme: avoir une activité volontaire, ce n’est pas suspect, c’est positif !Les activités volontaires devraient donc non seulement être acceptées, mais également être explicitement, dans les textes de loi, encouragées par les organismes attribuant les allocations sociales.En marge du volontariat, j’ai profité de cette tribune pour évoquer le sort des « aidants-proches » pour lesquels Muriel Gerkens (Ecolo) et Mieke Vogels (Groen) viennent de déposer des propositions de loi afin de leur attribuer une reconnaissance légale et de leur assurer le maintien de leurs droits sociaux.

J’ai également pris la parole au sujet du soutien du volontariat de gestion. Sur ce point, il convient, me semble-t-il, d’agir à plusieurs niveaux: promouvoir, former et décloisonner les fonctions. Promouvoir: chaque fois que le volontariat est mis en valeur, les fonctions de gestion devraient l’être, au même titre que les autres, et peut-être même davantage. Dans le recrutement des volontaires de gestion, je plaide pour plus d’appels à candidatures publiques afin de toucher des compétences plus larges. Il convient également de s’atteler à la formation des volontaires de gestion. Cela peut passer par des modules ad hoc organisés par des organismes spécialisés. Enfin, je propose de décloisonner. Une partie des volontaires d’animation ou de service pourrait également avoir envie de participer à la gestion de leurs associations.

Ensuite, j’ai pris position en faveur de l’instauration d’un « congé-citoyen ». Comme vous le savez, ECOLO s’est de longue date positionné en faveur d’une réduction du temps de travail. Dans cette perspective plus large que celle du « congé-citoyen », les citoyens disposeraient de plus de temps, entre autre pour s’engager dans des activités de volontariat.

Enfin, dans quelques semaines, j’ai eu le plaisir d’annoncer que le Gouvernement francophone bruxellois lancera, sous ma proposition, l’assurance volontariat. C’était un manque pour des centaines d’associations. D’ici peu, toutes les associations, tant les asbl que les associations de fait, tant les initiatives connues des Services de la COCOF que les autres, pourront assurer leurs volontaires gratuitement. Les modalités permettant un traitement accessible et rapide des demandes sont en voie de finalisation. Cette rencontre a également été l’occasion de rappeler qu’Ecolo mettait tout en oeuvre pour la mise en place en charte associative.