Homeless_sleepingDe nombreux jeunes bruxellois sont particulièrement vulnérables et exposés au risque de pauvreté. L’Observatoire de la Santé et du Social vient de rendre son rapport sur l’évolution du phénomène de paupérisation des jeunes en Région bruxelloise pour l’année 2012. Le tableau dressé a conduit à la rédaction d’un plan d’action intergouvernemental présenté par mes collègues Evelyne Huytebroeck et Brigitte Grouwels.

Différentes institutions bruxelloises (Région, Cocof, VGC, Cocom et CPAS) se sont mises autour de la table pour élaborer ce plan d’action qui balaie plusieurs domaines tels que l’enseignement, la formation, l’emploi ou le logement. J’ai particulièrement pris part au volet consacré à l’accès au logement des jeunes. A cause de l’absence d’un réseau familial propice, de moyens financiers réduits, d’une stabilité professionnelle limitée, de nombreux jeunes adultes éprouvent des difficultés à accéder au marché du logement.

Dans le cadre de mes compétences, j’ai déjà entamé une série d’actions pour apporter des solutions à ce phénomène. Certaines mesures récentes ont notamment eu pour objectif d’aider les jeunes en difficultés financières à assurer leur autonomie par le biais d’un logement. C’est le cas, par exemple,  de l’allocation de relogement qui entrera en vigueur en 2014. Pour rappel, cette aide réforme en profondeur l’allocation de déménagement, d’installation et d’intervention dans le loyer (ADIL) en l’ouvrant à des nouveaux publics, notamment aux mineurs mis en autonomie.

Par ailleurs, dans le cadre de l’adoption prochaine d’un arrêté fixant les règles d’attribution des logements gérés par les Agences Immobilières Sociales (AIS), la situation des mineurs mis en autonomie devra être prise en compte. A Bruxelles, une collaboration structurelle entre le secteur de l’aide à la jeunesse et les AIS sera encouragée. Il existe déjà des conventions de collaboration entre 7 AIS bruxelloises et les services agréés de l’aide à la jeunesse permettant de rendre accessibles des logements de leur parc locatif aux mineurs en autonomie. C’est donc possible ! Il importe dès lors d’informer les autres AIS et tous les services d’aide à la jeunesse de ces bonnes pratiques.

Parallèlement à cela, j’ai soutenu plusieurs initiatives pour encourager les nouvelles formes de logement. Le cohabitat ou le logement intergénérationnel sont autant de nouvelles façons d’habiter Bruxelles qui permettent de limiter les frais de logement en partageant ceux-ci, de retrouver une capacité d’autonomie individuelle (avec accompagnement social ou non) et de renforcer les liens sociaux. Cette forme de logement peut ainsi offrir une alternative pour les jeunes adultes vulnérables qui, d’une part, est financièrement accessible et, d’autre part, répond à leur besoin de retrouver une capacité d’autonomie. Grâce à la récente réforme du code du logement que j’ai proposée et qui a été adoptée au printemps dernier par le Parlement régional bruxellois, ces nouvelles formes d’habitat bénéficient enfin d’une existence juridique indispensable pour assurer leur développement à Bruxelles.