DSC_0161Pour célébrer la quatrième année consécutive, j’ai eu le plaisir, en tant que Ministre-Président du Gouvernement francophone bruxellois (Cocof) en charge du Tourisme , de présenter le palmarès 2013 du label Clé Verte,  aux côtés de la Fédération Inter-Environnement Wallonie (IEW); Wallonie-Bruxelles Tourisme (WBT) et VISITBRUSSELS au Thon Hotel EU, labellisé en 2012. Le prestigieux label Clé Verte est attribué par un jury indépendant à l’ensemble du secteur de l’hébergement touristique et salles d’événements de la Région de Bruxelles-Capitale. Il récompense leurs démarches et performances en matière d’environnement.

Cette année, de nouveaux hébergements et des salles d’événements (special Venues), ont reçu ce principal écolabel international pour avoir réussi leur « transition clé verte ». 11 nouveaux lauréats ont reçu leur certificat. 3 hôtels : Le Méridien Bruxelles, Scandic Grand Place, Martin’s Central Park ; 2 Bed&Breakfast : Chambre Chocolat et Les Iris ; 3 auberges de jeunesse : Sleep Well, le Foyer Européen (Van Gogh) et Génération Europe ; et enfin 3 Special Venues : Diamant Brussels Conference & Business Centre, Hôtel de la Poste (Tour&Taxis) et Autoworld. 19 autres ont renouvelé leur labellisation en 2013.
A l’heure actuelle, Bruxelles compte donc 25 hébergements (15 hôtels, 5 B&B et 5 auberges de jeunesse) et 5 lieux d’événements labellisés. 30 labels « Clé verte » au total.
Par ailleurs, cette année, nous avons nommé trois ambassadeurs « clé Verte » choisis pour leurs actions en faveur de l’écologie et du tourisme durable : Marie-Paule Eskénazi, (Greeters – Tourisme Autrement), Marc Wollast (Apis Bruoc Sella asbl), Cécile Dubois (Pro Vélo).

Bien que le tourisme est un secteur qui s’intègre parfois difficilement dans une réflexion de développement durable, nous avons cependant tenu à soutenir et à développer des initiatives qui prennent en compte des impératifs environnementaux. Des initiatives qui permettent également de soutenir l’économie locale, le travail des agriculteurs situés en Belgique et de préserver la santé des travailleurs par l’utilisation de produits d’entretien naturels et écologiques.

Dans ce contexte, et afin de répondre à l’exigence des touristes à l’affût d’expériences exceptionnelles et durables, et à l’intérêt du secteur hôtelier et d’autres types d’établissements touristiques implantés en Région de Bruxelles-Capitale, il me semblait cohérent de soutenir un système de certification pour réduire l’empreinte écologique et positionner Bruxelles comme une destination pionnière du tourisme durable et responsable.
C’est la raison pour laquelle, depuis fin 2010, je soutiens le label « Clé Verte » (Green Key), un label clair et reconnu, coordonné à Bruxelles par la Fédération Inter-Environnement Wallonie.

Avec ses 2.300 labellisés dans 44 pays à travers le monde, cet écolabel est le plus répandu dans le secteur touristique. Séjourner dans un établissement Clé Verte, c’est à la fois avoir l’assurance d’un environnement préservé sur son lieu de résidence, et c’est aussi encourager des pratiques écologiques plus respectueuses dans le secteur du tourisme, et soutenir par ailleurs l’économie locale.
De plus, le secteur hôtelier est un secteur important en RBC. Le tourisme est le premier pourvoyeur d’emplois de la Région de Bruxelles-Capitale : 35.000 emplois directs et 15.000 emplois indirects.

Actuellement, près de 17 % des chambres hôtelières bruxelloises (reconnues par la Cocof) portent le label Clé Verte. Un de mes objectifs pour 2014 était de proposer 100% de l’offre de logement jeunes en hébergement labellisé. Nous y sommes presque, car au niveau des auberges de jeunesse, près de 80 % de la capacité d’accueil est concernée. Si on tient compte des principaux autres systèmes de certification présents en Région bruxelloise (EMAS, Green Globe et le label Entreprise éco-dynamique), on arrive à un total de près de 30 % des chambres hôtelières écolabellisées, ce qui – au niveau des hôtels – positionne Bruxelles parmi les destinations européennes les plus « vertes ». En termes environnementaux, l’impact n’est pas négligeable d’autant que la labellisation, qui est annuelle, demande aux établissements une amélioration continue.

Pour obtenir la Clé Verte, les candidats doivent initier une série de démarches (suivi des consommation, information du personnel et des clients, mettre en place les bases du management environnemental) et atteindre des performances précises (seuil précis d’ampoules économiques, niveau d’isolation, pourcentage d’aliments et de boissons durables, débits des douches et des robinets, autres mesures visant à réduire la consommation d’énergie, promotion active d’une mobilité plus durable, etc.). Par ailleurs, on constate, dans tous les cas, qu’une amélioration environnementale significative est réalisée par les candidats pour obtenir le label. Avec des critères qui vont au-delà de la législation, le label permet aux candidats d’anticiper des exigences légales (ex. : obligation de tri des déchets à Bruxelles).

Concrètement, la plupart des hébergements déjà labellisés (tant au niveau des hôtels, que des B&B et des auberges de jeunesse) ont réduit leurs débits sur les douches et sur les robinets, pour passer de parfois 15-20 litres par minute à entre 5 et 9 litres par minute avec un retour sur investissement en moins de 6 mois.
Parmi ceux qui sont labellisés aujourd’hui, beaucoup ont remplacé un certain nombre d’ampoules, et notamment des spots halogènes – très énergivores – par des ampoules économiques (ou détecteurs de mouvement ou crépusculaires). Beaucoup d’entre eux achètent maintenant de l’électricité verte. Il est vrai que le coût des LED est trois fois plus élevé, mais vous les gardez 5 ans. Les économies d’électricité et de chauffage dans les chambres ont été optimalisées, en coupant certaines lampes qui s’allumaient automatiquement avec la carte ou en coupant le chauffage et la climatisation pendant certaines heures lorsque le client ne s’y trouve pas. Le fait de couper par exemple l’airco par défaut dans les chambres à 10 heures du matin, quand les clients sont généralement dehors, permet ainsi de diminuer de 20% nos émissions de CO2 et d’autant notre facture d’électricité.

Le label continue sa progression dans la capitale : plusieurs autres dossiers sont en cours de labellisation et les critères ont été revus récemment pour une adaptation plus précise aux réalités des secteurs concernés (tout en restant exigeants sur le plan environnemental).

Soutenue notamment par la Brussels Hotels Association (BHA), cette initiative est coordonnée par la Fédération Inter-Environnement Wallonie, partenaire officiel de la FEE pour Bruxelles et la Wallonie, en collaboration étroite avec Wallonie-Bruxelles Tourisme (WBT), VisitBrussels, Brussels Booking Desk (BBD) et les associations professionnelles Hostels in Brussels, Bed & Brussels et Brussels Special Venue, ainsi que l’administration bruxelloise en charge du Tourisme au sein de la COCOF.

Il importe d’encourager le secteur de l’hébergement touristique à poursuivre ces efforts pour faire de Bruxelles une destination durable.