Grâce à la 6e réforme de l’Etat, le visage de la Belgique a changé. Comme je l’expliquais dans une interview accordée à Lesoir.be, cette législature a été stratégique pour la Région bruxelloise. Il y a un avant et un après. La première étape aura été la création de la Région, mais elle s’est faite aussi sous certaines contraintes : un sous-financement lié aux limites de la Région, une complexité institutionnelle imposée par les mêmes qui, en Flandre, reprochent aujourd’hui à la Région bruxelloise d’être trop complexe. Depuis la 6e réforme de l’Etat, la Région de Bruxelles-Capitale est enfin reconnue comme une Région à part entière et son sous-financement a été corrigé.
En mobilité, la Région joue désormais un rôle en vue. On est sorti de la relation parfois conflictuelle entre les communes. Même chose pour le stationnement. Pour la première fois aussi, Bruxelles a été entendue dans le dossier SNCB, au même titre que les deux autres Régions. En logement, on a décidé de fusionner les sociétés de logement social. On passe de 33 à 15.
En tourisme, on a renforcé le rôle de la Région en lui confiant cette compétence à haute valeur économique. On a créé aussi un outil pour chapeauter le secteur. Il faudra aller vers quelque chose de fondamental : à savoir que la taxation des infrastructures hôtelières, aujourd’hui communale, passe dans le giron régional. Cette législature a donc permis de renforcer le rôle de Bruxelles au profit de ses habitants.
Il reste cependant un défi capital à relever : on doit choyer la jeunesse et faire en sorte qu’elle bénéficie des meilleurs outils pour affronter son avenir sans crainte. Comme je l’ai expliqué ce matin dans une interview accordée à Bel RTL, Ecolo fera de la création d’écoles bilingues à Bruxelles une véritable priorité. Ce que nous proposons avec des écoles bilingues, c’est un enseignement complet qui se fait dans les deux langues. Or, aujourd’hui pour pouvoir organiser cela, il faut absolument avoir des enseignants néerlandophones et francophones dans les mêmes écoles.
Quel est l’acteur qui a réellement la compétence d’organiser de l’enseignement bilingue ? C’est le fédéral qui a en fait la compétence biculturelle. Mais le fédéral n’en fait rien. L’engagement que nous prenons avec Ecolo, c’est que si nous sommes dans un gouvernement au fédéral lors de la prochaine législature, nous mettrons comme priorité le fait que soit l’Etat fédéral prenne ses responsabilités et organise un enseignement bilingue, en particulier pour Bruxelles, en mettant ensemble les deux communautés pour pouvoir justement avoir un échange d’enseignants.Si le fédéral n’a pas envie de la faire, qu’il transfère au moins cette compétence à la Région pour qu’elle puisse légalement organiser et soutenir ce type d’écoles à Bruxelles.