Autodidacte, Christos Doulkeridis a grimpé les échelons de la politique sans avoir aucun diplôme ronflant en poche. Ecolo de cœur et d’esprit, celui qui rêvait d’être député quand il avait 12 ans est désormais Secrétaire d’Etat au Logement et au Siamu de la Région de Bruxelles-Capitale et il est également Ministre-Président du Gouvernement Francophone Bruxellois (Cocof) en charge de l’Enseignement, du Budget et du Tourisme. Un parcours atypique et passionné.

 

« Sans passion, je ne serais pas arrivé où j’en suis ! »

Parcours

« Député. Je rêvais d’être député. J’étais conscient d’être minoritaire dans ce type de rêve. Qui s’intéresse à la politique, à 12 ou 13 ans ? C’était mon cas. A cet âge, ce qui faisait fonctionner la société, les règles à mettre en œuvre pour plus de justice, tout cela m’interpellait. J’avais d’autres envies, comme celle de communiquer, de faire passer des idées. Le journalisme ou le monde du cinéma m’attiraient également. Et puis, je suis issu d’un milieu ouvrier. D’origine grecque, mes parents sont venus en Belgique pour travailler, dans les mines pour mon père, dans une usine de caoutchouc pour ma mère. Suite à la fermeture de la mine, mon père est devenu taximan, puis épicier, avant de s’en aller vendre des produits grecs faits maison sur les marchés. J’avais 14 ans. J’en garde une passion pour la cuisine et les métiers qui apportent une valeur ajoutée… et beaucoup de respect pour les petits indépendants qui se lancent. Je suis autodidacte. Savoir et savoir faire les choses est très important pour moi. Qui sait, peut-être ouvrirais-je un jour un restaurant, basé sur un concept original ? ».
Christos Doulkeridis entame des études en sciences économiques, sociales et politiques, puis se réoriente en droit après la 1re candidature. Il arrête, après avoir raté sa 2e candi en droit. Trois semaines plus tard, il remplace la secrétaire parlementaire d’un député Écolo durant les trois mois de son congé de maternité. « J’ai eu de la chance ». A son retour, Christos Doulkeridis est engagé à mi-temps auprès d’un autre parlementaire. « Très vite, je suis devenu secrétaire politique d’Écolo à Bruxelles, puis bras droit de Jacky Morael et Isabelle Durant. En 1999, j’ai été élu député, à 31 ans. Je suis devenu vice-président du Parlement de la Communauté française (1999) puis, en 2000, je suis nommé chef de groupe à la CoCoF, puis chef de groupe Écolo au Parlement bruxellois. En 2004, j’ai présidé le Parlement francophone bruxellois. Cinq ans plus tard, je suis réélu. En juillet 2009, après avoir été négociateur de mon parti en vue de la formation du gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, je deviens le nouveau Secrétaire d’Etat au Logement et au Siamu. Je me vois également confier la Présidence du Collège de la COCOF, la politique de l’Enseignement, du Budget et du Tourisme ».

Métier

Christos Doulkeridis est Secrétaire d’Etat au Logement et au Siamu du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale et Ministre-Président du Gouvernement Francophone Bruxellois (Cocof) en charge de l’Enseignement, du Budget et du Tourisme.
De manière générale, il oriente et conduit la politique décidée par le gouvernement dans les différents secteurs dont il a la charge. Afin de veiller à la bonne exécution de ces politiques, il est amené à rencontrer tous les acteurs liés principalement à ses compétences et ceux de la société, à réfléchir aux initiatives à prendre pour servir la cause. Les secteurs dont il a la responsabilité revêtent un caractère essentiellement social, ce qui demande une vigilance particulière et une écoute permanente. Même si ses fonctions impliquent beaucoup de réunions et de concertations, Christos Doulkeridis reste attaché à ce que celles-ci débouchent sur des actes concrets.

« Ce qui m’attire le plus, c’est la diversité des thèmes abordés et les contacts corollaires que l’on peut obtenir. La politique m’a permis – et m’offre toujours – de multiples rencontres qui sont vraiment très enrichissantes. Dans ce domaine, l’intuition est une qualité importante et demande une disponibilité intellectuelle et une ouverture d’esprit. Il faut réfléchir comme l’autre. Ce que je fais le mieux, c’est négocier, j’adore ça. J’ai la chance de le faire au service d’une cause noble ».

Message

« Sans passion, je ne serais pas arrivé où j’en suis. Rien ne me prédestinait à être dans le milieu politique, mais le fait d’être vrai et sincèrement passionné est un plus, surtout si on le conjugue à de la méthode et du respect. Reste alors à travailler énormément ».

Profil réalisé par l’asbl DREAM mis à jour en décembre 2009