Dans une interview accordée le 7 septembre 2005 au journal Le Soir, j’ai regretté les propos tenus par le Ministre des Finances de la Région bruxelloise, Guy Vanhengel. Ce dernier avait laissé entendre, dans le même journal quelques jours plus tôt, que les Francophones bruxellois bénéficient d’argent sur le dos des flamands de Bruxelles.

Si je ne remets pas en question la clef « 80-20 » (accords institutionnels de la Saint-Michel) appliquée dans la part du budget régional bruxellois attribué aux Commissions communautaires (Commission communautaire française (Cocof) et à la Commission communautaire flamande (VGC)), j’ai tenu à rappeler au Ministre Vanhengel que la Commission communautaire flamande bénéficierait d’une part moins importante si l’on se basait sur une clef de répartition tenant compte du nombre de Néerlandophones à Bruxelles. En effet, selon les derniers chiffres électoraux, 13,8% des bruxellois ont voté pour un parti néerlandophone.

En termes financiers, le différentiel entre ces 13,8% et les 20% octroyés actuellement représente, sur la période 1994-2005, plus de 76 millions d’euros en faveur de la Commission communautaire flamande sur les dotations générales et 7 millions d’euros sur les dotations ex-provinciales, toujours en faveur de la VGC sur la période 1997-2005. Soit un total 83,6 millions d’euros en 11 ans en faveur de la Commission communautaire flamande. Soit exactement l’inverse de ce que sous-entendait le Ministre Vanhengel.

J’ai donc invité Monsieur Vanhengel à sortir de ces dérives communautaires auxquelles il ne nous avait pas habitué et à travailler, avec tous les Ministres francophones et néerlandophones, à la réussite du pari bruxellois pour tous les Bruxellois.