Article de Raphaël Meulders, paru dans La Libre Belgique du 23 mars 2010

La Cocof compte mettre l’accent sur les métiers de bouche et l’horticulture.

Peu connu du grand public, l’enseignement géré par la Commission communautaire française (Cocof) prend en charge près de 6 000 élèves à Bruxelles. De l’Horeca en passant par l’horticulture ou encore les métiers de mécaniciens ou maroquiniers, ces formations sont dites « qualifiantes ». « C’est un enseignement qui est malheureusement encore aujourd’hui trop souvent perçu comme une filière de relégation, regrette Christos Doulkeridis (Ecolo), ministre-Président du Collège de la Cocof. Si nous voulons réduire le taux de chômage en région bruxelloise et permettre à nos jeunes de prendre pied dans la vie professionnelle, il est aujourd’hui crucial de revaloriser et de redéployer cet enseignement qualifiant ». Deux formations sont particulièrement en point de mire de l’élu Ecolo : les métiers de bouche et les filières horticoles. « Ce sont deux secteurs à fort potentiel d’emploi », explique-t-on au cabinet Doulkeridis.

Au niveau des métiers de bouche, six nouveaux ateliers modernes de cuisines verront ainsi le jour sur le campus du Ceria (Anderlecht) dans le courant de l’année 2011. Quant aux filières horticoles, elles seraient en plein « boom » à Bruxelles. « Que ce soit pour les potagers urbains, les façades végétales ou l’entretien des nombreux espaces verts, les acteurs publics et privés bruxellois ont de plus en plus de difficultés à recruter une main-d’œuvre qualifiée », poursuit-on au cabinet du ministre. Et notamment des horticulteurs formés aux spécificités urbaines. Un plan de collaboration devrait aussi bientôt voir le jour entre l’institut Redouté Peiffer, unique école bruxelloise proposant une formation d’horticulteurs (221 élèves), et Bruxelles-Environnement. De quoi permettre aux élèves de 7es professionnelles de se faire la main (verte) au sein de l’institut public, via des stages.